En 1876, le pasteur Hermann Walter Bion, invente, en Suisse, le premier séjour d'enfants à la montagne qu'il nomme « colonie de vacances ». C'est après avoir observé le quartier défavorisé de Zurich que le pasteur, décide d'emmener soixante-huit enfants d'ouvriers pauvres, encadrés par une dizaine d'instituteurs et institutrices, passer quelques jours dans le village d'où leurs parents sont originaires. Il souhaite des conditions de vie simples et réduites au strict nécessaire : les garçons dorment dans des granges, les fillettes chez des paysans. Chacun de ces enfants contribuera aux tâches ménagères mais participera aussi à des activités instructives et sportives (promenades, excursions, cueillettes de fruits et de fleurs,...).
[...] Problématique : Nous venons de voir que les accueils de loisirs répondent en principe, encore aujourd'hui pour les enfants issus d'un milieu pauvre à leur besoin sanitaire et culturel dans le sens où ces structures leur sont bénéfiques dans le domaine physique, mental et social et dans la mesure où ce type de structure favorise leur éducation. Cependant, nous pouvons nous demander : - Existe t-il des dispositifs mis en place qui permettent aux enfants issu d'un milieu pauvre, dont les parents n'ont pas assez de moyen financier, d'accéder à des accueils de loisirs ? - Dans l'affirmative quels sont les critères d'accessibilité à ces dispositifs ? Ces dispositifs sont-ils suffisants à l'épanouissement de ces enfants ? [...]
[...] Cependant, cette définition reste utopique et idéale. Cet état de santé élargie est ainsi un état non-mesurable, variable et subjectif tout comme le bonheur. Kant dira d'ailleurs ceci au sujet du bonheur dans la Critique de la raison pratique : "ce en quoi chacun doit placer son bonheur dépend du sentiment particulier de plaisir et de peine que chacun éprouve; bien plus, dans un seul et même sujet, ce choix dépend de la diversité des besoins suivant les variations de ce sentiment". [...]
[...] Si certains apprécient le fait d'être en contact avec une population parfois difficile parce qu'insolente bien souvent mais attendrissante selon leurs dires, d'autres affirme ne pas avoir assez de patience et font ce travail uniquement pour gagner un peu de sous disentils. Les avis recueillis des animateurs ont ainsi été divers. Parmi eux, un m'a déclaré qu'il préférait animer des enfants pauvres parce qu' eux au moins comme ils n'ont pas tout à disposition, sont heureux dès qu'on leur proposent une activité. J'ai travaillé avec des enfants issus de milieux plus aisés et du même âge et ils rallaient dès qu'on leur proposait de faire quelque chose parce que ce n'était pas assez bien» a t-il rajouté. [...]
[...] Néanmoins, ils avouent également qu'ils ne peuvent pas toujours mettre en place leur projet pédagogique comme ils le souhaiteraient par manque de moyens. Effectivement cela représente un coût que d'emmener les enfants au cirque, voir des comédies musicales, Il y a donc un fossé entre ce qu'ils aimeraient faire et ce qu'ils peuvent réellement faire. Ces responsables reconnaissent ainsi que les accueils de loisirs pourraient être de meilleur levier sociaux s'ils disposaient de plus de moyens notamment financiers. Enfin, il a été évoqué la difficulté pour les directeurs d'accueils de loisirs au niveau des animateurs à qui, dans cet arrondissement et pour les enfants qu'ils reçoivent, l'on ne demande plus seulement des qualités d'animation mais également un rôle pédagogique Créé par NGANGA Suzannie Par ailleurs, le manque d'animateurs fait que leur embauche est actuellement, plus faite par besoin que pour leurs compétences réelles ce qui fait que ces responsables se retrouvent à gérer de nouvelles difficultés : animateurs qui ne sont pas patients quelques fois avec les enfants, qui les insultent, qui n'ont pas d'autorité ou qui en manifestent de manière abusive, qui leur parlent de manière vulgaire Ces entretiens m'ont donc fait réaliser certaines difficultés rencontrées sur le terrain par ces responsables, auxquelles je ne pensais pas au début de la rédaction de mon mémoire. [...]
[...] Les accueils de loisirs et les centres sociaux Maison Pour Tous du troisième arrondissement de Marseille au travers notamment du soutien scolaire et des activités qu'ils proposent augmentent effectivement les possibilités d'ascension sociale des enfants qu'ils reçoivent mais, comme nous l'avons déjà dit, il y a une limite à leurs actions car la mixité sociale au sein de ces structures et quasi-inexistante et cela représente un frein. C'est là que les autres dispositifs qui existent en faveur des enfants issus d'un milieu pauvre, prennent alors le relais. L'idée directrice initiale est ainsi en partie infirmée et en partie confirmée. [...]
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