Les images de journaux des années 2007 et 2008 sont là pour en témoigner, d'Haïti aux Philippines en passant par la Mauritanie ou la Thaïlande, partout des "émeutes de la faim" font rage. En effet, alors que la sécurité alimentaire est aujourd'hui définie comme l'accès à tout moment et par chaque individu à la nourriture (autant en qualité qu'en quantité) pour mener une vie saine et active, plus de 3,5 milliards de personnes souffrent actuellement de malnutrition (carence en fer). Et la situation dans les pays en développement ne va pas en s'améliorant.
Cette insuffisance alimentaire cause de nombreuses maladies, et la récente flambée des prix vient aggraver la situation des habitants, entraînant ainsi de nombreuses émeutes : la population manque gravement de denrées de bases et les personnes sous-nourries n'ont pas d'autre solution pour attirer l'attention de leur gouvernement que de recourir à la violence.
[...] Les PED ne pouvant pas apporter une aide publique semblable à celles des pays industrialisés à leur propre agriculture, un clivage apparaît. L'OMC, dans le cadre du cycle de Doha par exemple, demande donc la suppression de ces protections. Le but est de laisser les prix se réguler d'eux-mêmes, bien qu'ils soient toujours à la merci d'autres facteurs comme les aléas du climat par exemple. Principe des avantages comparatifs : chaque pays produirait selon sa spécialité, et importerait grâce à ses revenus d'exportations les autres denrées nécessaires, et atteindrait donc l'autosuffisance. Comment rendre plus facile l'accès aux produits de base ? [...]
[...] Les raisons de politique commerciale La plupart des pays subventionnent leur agriculture. Cependant, le montant de ces subventions varie fortement d'un pays à l'autre. Les objectifs de ces subventions sont principalement l'indépendance alimentaire, la stabilisation des prix sur les marchés intérieurs, des prix à l'exportation inférieurs au coût de revient. Cette pratique, considérée comme une forme de protectionnisme, crée des distorsions de concurrence souvent considérées comme contraires aux intérêts des PED. Les raisons sociales et environnementales Les raisons démographiques : dans les pays d'Asie (Chine et en Inde) apparaissent des classes moyennes bénéficiant des revenus de plus en plus aisés et ainsi consommant plus, notamment de viande. [...]
[...] Et la situation dans les PED ne va pas en s'améliorant. Cette insuffisance alimentaire cause de nombreuses maladies, et la récente flambée des prix vient aggraver la situation des habitants, entraînant ainsi de nombreuses émeutes : la population manque gravement de denrées de bases et les personnes sous- nourries n'ont pas d'autre solution pour attirer l'attention de leur gouvernement que de recourir à la violence. On peut alors se demander comment les gouvernements et institutions internationales peuvent intervenir afin de réduire l'insécurité alimentaire mondiale, c'est pourquoi, après avoir mis en évidence les causes de ces violences, nous étudierons les solutions qui se proposent à ces différents acteurs. [...]
[...] Conclusion Quand les prix flambent, la violence redouble dans les pays en développement, car les populations sont affamées et révoltées. Face à cela, la communauté internationale se doit de réagir, et a le choix entre plusieurs solutions qui comportent chacune des avantages et des inconvénients. La volatilité des prix est très difficile à contrôler, car elle est la conséquence de très nombreux facteurs, dont certains ne sont pas influençables (comme la météo par exemple). Malgré l'accalmie de 2009 grâce à une baisse des prix fin 2008, le FMI prévoit pour 2010 une nouvelle hausse des prix des denrées de base : peut-on s'attendre à de nouveaux soulèvements ? [...]
[...] Les aides accordées par les pays riches et les institutions sont-elles pertinentes ? L'injection d'aides financières ou alimentaires permet de sauver de nombreuses personnes de la faim et ainsi d'empêcher des soulèvements. On voit que ces aides sont fréquentes et importantes, comme le témoigne la présence d'institutions internationales comme la Banque Mondiale, le Fonds Monétaire International, ou encore la FAO. Mais ces aides ne résolvent que le problème en surface, et ne mettent en évidence que la face visible de la crise alimentaire : le manque de nourriture. [...]
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