Transformation du travail et évolution des conditions de travail des ouvriers

Résumé du document

La catégorie socioprofessionnelle des ouvriers a toujours été la plus importante jusqu'à ces dernières années où l'essor du secteur tertiaire a créé énormément d'emplois. Les ouvriers représentent aujourd'hui la deuxième place numériquement : 27 % de la population active, derrière les employés.

Nous avons donc choisi de nous intéresser à leurs conditions de travail au fil du temps et nous tenterons de répondre à la question suivante : les évolutions dans l'organisation du travail ont-elles permis l'amélioration des conditions de travail des ouvriers ? Et plus spécifiquement, celles des ouvriers français dans le secteur automobile depuis l'introduction au Taylorisme.

Nous verrons donc, chronologiquement, de quelles façons les organisations du travail ont influé sur les conditions de travail des ouvriers : le Taylorisme et le Fordisme, le Post taylorisme ou Néo taylorisme, le Toyotisme et enfin quelles sont les conséquences des transformations du travail actuel (...)

Extraits

[...] Ils se contentent de demander que les conditions de travail difficiles soient compensées par des salaires plus élevés. II) Post-taylorisme ou néo taylorisme En France vers la fin des années 60, début des années 70, on peut remarquer que l'organisation du travail est à l'origine d'une évolution qui va toucher le monde des ouvriers et de ceux qui les emploient. On parle de la crise sociale du fordisme, celle-ci intervient dans toutes les activités qui nécessitent une main d'œuvre ouvrière. [...]

[...] Zéro papier : l'entreprise doit limiter la manipulation des documents écrits. Zéro stock : l'entreprise doit travailler à flux tendus pour améliorer la productivité Ensuite, comme cette nouvelle technique de production et d'organisation est basée sur cette règle, les entreprises doivent répondre rapidement à la demande: le transport tient une place importante. Cela implique que les entreprises produisent en flux tendus, ce qui doit réduire les coûts et améliorer la productivité, grâce aux cercles de qualité et à la méthode KANBAN. [...]

[...] Mais, les ouvriers ne sont pas les seuls à être mécontents et à défendre leurs intérêts, car les entreprises sont sujettes aux inconvénients de leur mode de fonctionnement, et vont tenter d'adopter comme les ouvriers des procédures de résistance à cette crise du travail Les parades de la direction Devant la hausse des actions ouvrières en tout genre, et les inconvénients qu'elles engendrent aussi bien dans la perspective du coût avantage que sur le plan organisationnel, la direction ne veut pas se laisser faire, et tente de résoudre la crise. Aux stratégies de résistance et d'accommodement, des ouvriers répondent les stratégies de la direction, de même que les stratégies ouvrières répondent aux stratégies mises en œuvre par la direction pour organiser la production. A. Embauche et formation Depuis longtemps les entreprises ont essayé d'établir un contrôle sur les ouvriers, dès leur embauche et leur formation. [...]

[...] Quant aux ouvriers, ils sont impliqués dans le processus de production, ce qui réduit les tensions liées aux conditions de travail Le Toyotisme a-t-il amélioré les conditions de travail des ouvriers ? A. la courte application du toyotisme en France Originaire du Japon, ce type d'organisation du travail est donc basé sur la culture japonaise. Elle se caractérise en particulier par la discipline et le respect de l'individu. De plus, il est important de savoir que la culture de l'entreprise est très importante au Japon. [...]

[...] Celui-ci est d'abord apparu au Japon dans les années soixante et fut inventé par Ohno un ingénieur de chez toyota né en 1912. Le toyotisme est une nouvelle forme d'organisation industrielle fondée sur les nouvelles techniques de production et d'organisation. Elle donne lieu à une production en petite série et accroît la capacité de l'entreprise à s'adapter rapidement aux évolutions de la demande. B. Des principes opposés à l'OST On parle aujourd'hui du toyotisme pour indiquer un dépassement du taylorisme. [...]