Les individus au sein de la société sont généralement classés en plusieurs catégories, suivant des variables diverses : l'âge, le corps de métier, le sexe, les convictions religieuses ou politiques, la race, etc. La distinction la plus répandue et la plus forte reste, sans nul doute, celle basée sur le sexe et qui place d'un côté les hommes et de l'autre les femmes. Elle ne se limite pas au sexe biologique. Elle se double, en effet, d'une discrimination au niveau de la distribution des tâches, des rôles, des représentations, des normes et du pouvoir entre les individus, selon qu'on est de sexe féminin ou de sexe masculin : ce sont les différences de genres. On distingue alors le genre féminin auquel se rapportent les femmes, du genre masculin auquel se rapportent les hommes. Et l'histoire témoigne du fait que quelle que soit la société considérée et quelle que soit l'époque, les rapports entre ces deux catégories n'ont jamais été égalitaires. Ils se sont toujours inscrits dans un schéma de dominants / dominés ou de domination / soumission. Et à en croire les idéologies féministes, dans ce schéma, le genre féminin est toujours resté (ou a toujours été maintenu) dans le statut de dominé. D'où la nécessité de restaurer une égalité entre les sexes. Mieux : une égalité de genres. L'engouement des institutions internationales, gouvernementales et privées aujourd'hui, à poser les balises d'une société dans laquelle les hommes et les femmes prennent activement part aux affaires collectives sur une base égalitaire semble confirmer cette position. Ainsi, il y a la création des ministères et des services publics en charge des questions de la femme dans de nombreux pays (ministère de la promotion de la femme et de la famille au Cameroun, qui est venu remplacer l'ancien ministère de la Condition féminine), l'attribution grandissante de portes-feuilles ministériels aux femmes dans de nombreux gouvernements, l'encouragement des candidatures féminines dans les recrutements à des postes de responsabilités publiques ou privées, la promulgation de législatures internationales et nationales spéciales (Convention contre les discriminations et la violence contre les femmes) en faveur des femmes, etc. Bref, la logique officielle est dans le sens de la lutte contre les discriminations de genres. Au-delà de cette volonté officielle affichée par la société, il serait intéressant de voir comment tout ceci prend effet dans la réalité quotidienne des individus. Et le milieu choisi, ici, est celui de l'école. Quelle figure présente donc notre école aujourd'hui quant à la question de lutte contre les inégalités ou les discriminations de genre ?
[...] Au-delà de cette volonté officielle affichée par la société, il serait intéressant de voir comment tout ceci prend effet dans la réalité quotidienne des individus. Et le milieu choisi, ici, est celui de l'école. Quelle figure présente donc notre école aujourd'hui quant à la question de lutte contre les inégalités ou les discriminations de genre ? Précisions préalables Ce que nous entendons par Genre Le genre est le produit d'une construction sociale. Chaque société le construit, souvent en se fondant sur les différences biologiques que présentent les individus des deux sexes. [...]
[...] Et l'analyse de cette notion se fait généralement dans le sens des rôles et rapports qu'entretiennent les deux catégories dans la société. Fiche 1 : Quelques différences entre le sexe et le genre Ce que nous entendons par égalité de genres L'égalité de genres ne présuppose pas que les hommes et les femmes sont totalement égaux. Elle reconnaît plutôt les différences qui existent entre les femmes et les hommes et les dépasse afin de s'intéresser à ces derniers en tant que citoyens et êtres humains à part entière pouvant jouir d'un certain nombre de privilèges, de droits et de devoirs. [...]
[...] Pour ainsi dire, les traditions et cultures de fait (celles que continuent à vivre les individus) de la plus part de nos sociétés contemporaines continuent de peser de tout leur poids et tardent à s'harmoniser avec les réformes de l'heure. Du moins, pas assez. Et ces traditions et cultures accordent une importance à une répartition des rôles et statuts sociaux qui tendent à réduire le genre féminin aux rôles et statuts sociaux de femme au foyer, de mère et d'éducatrice. [...]
[...] A quoi bon fêter www.camer.be, le 07 mars 2008 Antoine Christian LABEL NGONGO, "Lutte contre la violence faite aux femmes sur le continent africain", www.agoravox.fr novembre 2007 Pierre BOURDIEU et Jean-Claude PASSERON, La Reproduction : éléments d'une théorie du système d'enseignement, éditions de Minuit Gisèle LANGUE-MENYE, "Aidées par leurs mères, les filles sont de plus en plus nombreuses à aller à l'école au Cameroun", www.unicef.org Ingrid GLASTER (dir.), Simone de Beauvoir: le deuxième sexe. Le livre fondateur du féminisme moderne en situation, Paris, Éditions Champion Nous les Enfants. Examen de fin de décennie de la suite donnée au sommet mondial pour les enfants. Rapport du Secrétaire Général Unicef Nous les Enfants. Examen de fin de décennie de la suite donnée au sommet mondial pour les enfants. [...]
[...] En effet ici, le cas des filles est des plus alarmants. Elles subissent des violences sexuelles de plusieurs dans le cadre de l'école ou des activités qui y sont liées (comme les cours à domicile ou répétitions). Ainsi, dans un article publié cette année sur le site d'informations www.camer.be[8], Hugues SEUMO souligne, parlant du Cameroun, que dans ces violences sexuelles des cas sont perpétrés par leurs camarades de classe ou d'établissement de la part des enseignants et par les répétiteurs. [...]
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