La lecture est au coeur, certes, du cours de français, de tous les cours que suivent les élèves, mais aussi de la vie quotidienne. Cependant, nous ne pouvons que constater une déperdition de la lecture, ou tout du moins une démotivation. Les enquêtes consacrées à la lecture des livres dans la population en général et chez les jeunes en particulier corroborent ce constat en dessinant, depuis une vingtaine d'années, une courbe à la baisse. Force est de constater que nombre d'élèves rechignent à lire : la lecture est pour eux source de contraintes, une obligation instaurée par l'institution scolaire. En tant qu'enseignantes de français, nous avons ainsi pu, à plusieurs reprises, observer, dans nos classes respectives de quatrième et de seconde, de nombreuses réactions négatives de la part des élèves face à l'annonce d'une lecture d'oeuvre intégrale. Celles-ci semblaient alors réunir des sentiments divers, allant de l'indifférence totale, manifestée par un silence significatif, à une forme de répulsion assez violente (« Encore ? Oh non, madame, je déteste lire ! »), en passant par l'appréhension (« Il fait combien de pages ? »), la crainte (« Il va falloir le lire en entier ? ») ou l'aveu d'impuissance (« De toutes façons, je n'y arriverai pas, je ne comprends rien quand je lis. »). Il s'agit alors pour le professeur de français de s'interroger sur ce malaise face à l'acte de lire, voire au refus de lire. (...)
[...] Christian Baudelot, Marie Cartier, Christine Detrez, Et pourtant ils lisent , Seuil p Voir question 17 en annexe. Christian Baudelot, Marie Cartier, Christine Detrez, Et pourtant ils lisent , Seuil p Christian Baudelot, Marie Cartier, Christine Detrez, Et pourtant ils lisent , Seuil p Daniel Pennac, Comme un roman, éd. Gallimard, coll. Folio ch p Idem, ch p Au niveau primaire surtout, le fait qu'un personnage puisse affabuler n'est pas un phénomène familier pour l'enfant. Annie Rouxel, Enseigner la lecture littéraire, PUR p 21. [...]
[...] 13- Notez de 1 à 4 (ou les critères selon lesquels un livre vous plaît pour le plus important ou 5 pour le moins important) : ( son écriture est facile à comprendre ( son histoire / ses personnages me plaisent ( ses thèmes sont proches de mon quotidien ( son nombre de pages est peu important ( autre (précisez) : . 14- Qu'attendez-vous de l'histoire d'un livre (vous pouvez cocher plusieurs réponses) ? ( qu'elle me fasse voyager, partir dans un monde imaginaire ( qu'elle me parle de mon quotidien ( qu'elle m'amuse ( qu'elle me touche ( qu'elle m'apporte des connaissances ( autre (précisez) : . 15- Si vous ne lisez pas (ou peu), comment pouvez-vous l'expliquer ? . 16- Y a-t-il un livre que vous avez particulièrement aimé ? Pourquoi ? . [...]
[...] Certaines semblent donc être influencées par une forme de sacralisation de la lecture que la société, et l'école en particulier, tend à générer. Les garçons, eux, paraissent davantage indifférents à cette image valorisante de la lecture et n'hésitent pas à affirmer leur indifférence. Une réelle crise de la lecture toucherait donc près d'un tiers des élèves, et principalement des garçons. Lorsqu'on demande aux élèves s'ils lisaient davantage en primaire[27], la majorité répond négativement ( chez les filles chez les garçons), ce qui confirme cette idée d'un désinvestissement profondément ancré chez certains collégiens. [...]
[...] Enjeux et importance de la lecture Lire, pourquoi ? Dans son ouvrage La lecture, pour quoi faire Pierre Gamarra affirme que lire, c'est comprendre et pousse sa réflexion jusqu'à clamer que lire, c'est vivre Avant d'analyser et de tenter de comprendre les pratiques et difficultés de lecture chez les jeunes, il nous paraît en effet essentiel de rappeler les divers enjeux de la lecture car c'est inévitablement au regard de ces derniers que toute notre réflexion et que nos interrogations se sont fondées. [...]
[...] Les réponses à la question 4 nous indiquent en premier lieu que dans l'ensemble, les élèves de 4ème interrogés lisent[17]. En effet des filles disent lire environ un livre par semaine, et affirme lire un livre par mois. Chez les garçons, les taux sont respectivement de et On observe donc que les filles sont de plus grandes lectrices que les garçons. Corrélativement, c'est chez les garçons que l'on note le plus fort taux de faibles lecteurs : un quart d'entre eux ne lit qu'un livre par an, voire moins ( des garçons affirment ne jamais lire, contre chez les filles). [...]
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