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« L'école transforme ceux qui héritent en ceux qui méritent », déclaraient Bourdieu et Passeron. En effet, si l'accès à l'éducation, jusqu'à la fin du XIX? siècle, était réservé à une élite issue d'une certaine classe, les réforme de l'institution éducative ont depuis donné à l'école les règles de fonctionnement devant assurer à chacun, quelles que soient son origine sociale et la profession de ses parents, de pouvoir accéder à toutes les opportunités de carrière dès lors qu'il en aura le mérite, seule valeur ayant vocation à primer dans un système démocratique. De fait, l'éducation est aujourd'hui accessible à tous, ce qui rend théoriquement cette hypothèse réalisable.
[...] Conclusion Nous avions introduit nos propos en citant Bourdieu et Passeron. Leur constat, selon lequel "la reproduction des inégalités sociales par l'école vient de la mise en œuvre d'un égalitarisme formel, à savoir que l'école traite comme "égaux en droits" des individus "inégaux en fait" c'est-à-dire inégalement préparés par leur culture familiale à assimiler un message pédagogique," semble de nouveau adapté pour conclure notre réflexion sur l'institution socle de la république qu'est l'école. Si celle-ci permet aujourd'hui, plus que jamais auparavant, une meilleure reproduction sociale par l'accès théorique de chacun aux études et aux emplois correspondant à son mérite, dans les faits il reste encore beaucoup à faire. [...]
[...] L'école favorise-t-elle la mobilité sociale ? Introduction « L'école transforme ceux qui héritent en ceux qui méritent », déclaraient Bourdieu et Passeron. En effet, si l'accès à l'éducation, jusqu'à la fin du XIXᵉ siècle, était réservé à une élite issue d'une certaine classe, les réforme de l'institution éducative ont depuis donné à l'école les règles de fonctionnement devant assurer à chacun, quelles que soient son origine sociale et la profession de ses parents, de pouvoir accéder à toutes les opportunités de carrière dès lors qu'il en aura le mérite, seule valeur ayant vocation à primer dans un système démocratique. [...]
[...] Il serait pessimiste de se limiter à ce constat. Des initiatives récentes, telles que les dispositifs d'égalité des chances, voire des projets de discrimination positive, peuvent réellement permettre d'impacter sur la balance. Aussi, si le XXème siècle a été celui qui a rendu l'école égalitaire de par son fonctionnement, une volonté politique pourrait faire du XXIème siècle, avec des initiatives adaptées, celui qui verra ce travail complété, en offrant à chacun les mêmes chances non seulement d'y étudier, mais d'y réussir. [...]
[...] Le taux de bacheliers au fil des générations illustre on ne peut mieux cette transition, étant passé de au début des années 1950 à près de 70% à l'heure actuelle, et intégrant une plus forte proportion de jeunes issus des classes populaires que jamais auparavant : 3 enfants d'ouvriers sur 5 obtenaient en 1990 leur baccalauréat, un chiffre qui avait déjà triplé par rapport aux années 1960 ; en conséquence, la proportion de fils d'ouvriers devenant à leur tour ouvriers a sensiblement baissé. Les moyens et la volonté politique ont donc incontestablement eu un impact réel sur la mobilité sociale. Tandis que de nombreux pays possèdent toujours des systèmes éducatifs inégalitaires et voient les classes sociales se reproduire à l'identique d'une génération sur l'autre, nous ne pouvons que répéter la chance que nous avons que le système français ne différencie plus, aujourd'hui, fils d'ouvrier et fils de cadre dans les chances qui leur seront donnés. [...]
[...] Grandes écoles, classes préparatoires . restent ainsi, à des proportions défiant l'imaginable, le quasi-monopole des étudiants issus des milieux les plus favorisés, et ce que l'accès à ces classes soit établi sur dossier ou concours. Les clés de lecture divergent quant à la compréhension de ce phénomène tellement contraire aux espoirs d'une société méritocratique. Le sociologue Bourdieu est peut-être celui qui, historiquement, a le plus tenté de démontrer ce qui manquait encore à l'école de la République pour en arriver à un égalitarisme absolu. [...]
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