La motivation et l'apprentissage à l'école primaire (CRPE)

Résumé du document

Pourquoi la motivation joue-t-elle un rôle si important dans l'apprentissage ?

Il ne suffit pas, pour apprendre, de pouvoir le faire, il faut également le vouloir. Même si un enfant possède les capacités requises, ses apprentissages seront minimes et éphémères s'il n'a aucune motivation. Elle est essentielle à la réaction d'apprentissages durables. Les capacités ne suffisent pas à elles seules à assurer l'apprentissage ; il faut également de la motivation.

Quel plaisir l'élève peut-il trouver dans le travail scolaire ? (...)

Extraits

[...] L'éducation est fonctionnelle (cf. Claparéde : qui met le besoin de l'enfant, son intérêt à atteindre un but, comme levier de l'action qu'on désire éveiller chez lui dès lors qu'elle est engendré par l'intérêt, c'est à dire qu'elle a une fonction satisfaire un besoin, lequel besoin a lui-même une fonction adaptative. Seule, elle peut mobiliser et mettre en fonctionnement toutes les possibilités de l'élève. Les principes de l'éducation fonctionnelle seront très largement repris par toutes les pédagogies actives : - partir non de tout ce qu'il faut savoir (prog), mais de l'intérêt des enfants ; - ne jamais séparer apprendre et agir ; - substituer l'intérêt de l'enfant pour l'activité proposée au contrôle du travail scolaire par punitions et récompenses ; - préparer l'enfant à devenir citoyen. [...]

[...] Elle est essentielle à la réaction d'apprentissages durables. Les capacités ne suffisent pas à elles seules à assurer l'apprentissage ; il faut également de la motivation. Quel plaisir l'élève peut-il trouver dans le travail scolaire ? Plaisir : coloration émotionnelle liée à un état de satisfaction des besoins ou plus généralement d'absence de tension, à un état d'équilibre physique ou psychique. La condition du travail, c'est à dire d'une activité pénible et contraignante, est antinomique du plaisir. Ces 2 notions s'opposent sur 2 axes : - celui de la qualité émotionnelle - celui de l'action Le plaisir n'implique pas la passivité, mais il y a dans le plaisir un rapport émotionnel immédiat à l'activité, tel que l'activité dépend de cet état émotionnel (ex : le jeu pour l'enf). [...]

[...] Le travail scolaire, c'est à dire les apprentissages scolaires, se définit dans le rapport triangulaire maître-élève-savoir. Pour envisager que le plaisir s'y inscrive, il faut penser dans le cadre de ce rapport : - pas seulement comme un plaisir de la relation maître-élève - pas seulement non plus comme un plaisir de relation directe élève- savoir - mais comme le plaisir de réaliser, avec l'aide et le guidage de quelqu'un, un travail où l'on se découvre soi-même en apprenant. Ainsi conçu, le plaisir d'apprendre renvoie donc à la découverte difficile d'une satisfaction liée au savoir. [...]

[...] Et le plaisir ne peut être obtenu que si l'élève lui-même plaît, c'est à dire s'il se comporte comme on attend qu'il le fasse, quelle que soit par ailleurs son implication réelle dans les tâches. Or, dans ce cas aussi, les plaisirs s'usent et, faute de surenchère des récompenses, les élèves jugent vite le travail scolaire inintéressant. L'effet des récompenses sur la diminution de la motivation a été mis en évidence par travaux expérimentaux. Lorsqu'une récompense a été associée à une action intéressante, elle diminue l'intérêt ou la motivation des sujets pour l'acticité. [...]

[...] LES PEDA DU PROJET = démarches pédagogiques par lesquelles un groupes d'élèves et son ou ses enseignants s'engagent dans une tâche conçue ; organisée et conduite de façon collective et coopérative. Elles visent à conjoindre les principaux déterminants de la motivation intrinsèque de sorte qu'apprendre soit perçu par élève comme un accomplissement personnel et qu'ils s'y engagent avec la perspective d'une satisfaction liée à la découverte et à la réaction de soi. Ces pédagogies engagent presque toujours un groupe de dimension moyenne, de sorte que l'ensemble des données du projet soit appréhendable et traitable par les élèves. [...]