Aujourd'hui, les obèses sont stigmatisés car nous vivons dans une société où l'apparence physique est un des critères primordiaux pour s'épanouir et être intégré au mieux, aussi bien dans notre vie sociale que professionnelle. On entend par obésité, un excès de masse grasse qui est associé à un risque accru de troubles de la santé.
On peut se demander : « Si les obèses ont toujours été stigmatisés et les conséquences de cette stigmatisation ».
Je vais donc aborder la place de l'obèse dans la société au fils des siècles et selon les cultures. Ensuite, je parlerais de la stigmatisation des obèses et pour terminer, je parlerais des discriminations et les attitudes des obèses face à cette discrimination.
J'ai travaillé le sujet essentiellement avec deux ouvrages rédigés par des sociologues : celui de Jean-Pierre Poulain, intitulé : « Sociologies de l'alimentation », aux éditions PUF, écrit en 2002 et le livre de Claude Fischler, intitulé : « L'Homnivore », aux éditions Odile Jacob, écrit en 1990.
[...] Quant aux femmes bien en chair, elles sont vues comme plus capables de produire une descendance saine et nombreuse. C'est pourquoi de vieilles coutumes notamment en Afrique : veulent que les jeunes filles arrivées à la puberté se retirent dans une sorte d'institut de beauté pour y suivre un régime grossissant, en vue de leur prochain mariage (Bruch : 1994). Les jeunes femmes sont donc enfermées dans des maisons d'engraissement qui existent aussi dans les îles du Pacifique Sud jusqu'en Mauritanie. [...]
[...] Ayant une image de lui-même dépréciée, dévalorisée, il se juge comme étant un nul un monstre et pense qu'il est responsable de son état. Il considère l'obésité comme une maladie et trouve normale les attitudes discriminatoires dont il est objet. Ce déni de soi peut se traduire par les propos suivants : être gros, c'est bel et bien être mince, alors comment m'accepter et m'aimer quand je suis gros et quand l'extérieur valorise la minceur et me signifie ma différence ? Les stratégies d'adaptation Elles concernent la majorité des personnes obèses. [...]
[...] Ainsi, au Moyen Age, on apprécie les femmes au corps élancé, gracile et frêle. L'obésité est considérée comme un péché contre Dieu, puisque d'après la bible, l'homme est fait à son image. A l'époque, la gourmandise (péché capital) qui signifiait manger avec envie était assimilée à la gloutonnerie. La Renaissance, elle, aime les femmes girondes. Catherine de Médicis, dont la goinfrerie conduit à l'obésité, disait : la grosseur, je m'en moque, je préfère la bonne table à la rigueur A l'époque classique, le poids de la religion est très présent. [...]
[...] On se trouve aujourd'hui dans une société où l'obèse est stigmatisé mais il existe aussi des cultures où les obèses ne sont pas dévalorisés. varie selon les cultures En effet, dans certains pays, plus particulièrement les pays en voie de développement, comme l'Inde, l'Amérique latine, l'Asie du Sud Est, l'Afrique, l'obésité n'est pas stigmatisé. Bien au contraire, la capacité de stocker des matières grasses est vue comme un signe de bonne santé et de vitalité et les individus présentant une forte adiposité atteignent des positions sociales de pouvoir et de prestige. [...]
[...] En diabolisant le sucre et le gras, on risque de produire le résultat inverse à celui recherché car si on se sent coupable de manger, on perd tout sentiment de satisfaction et de plaisir et le processus de rassasiement finit par disparaître. Du coup, on finit par manger au-delà de sa faim On peut se demander, si les politiques mises en place ces dernières années, pour diminuer l'obésité, ne vont pas avoir un effet contraire. BIBLIOGRAPHIE - BRUCH H., "Les yeux et le ventre", Paris, Payot - FISCHLER C., L'homnivore Paris, O. Jacob - POULAIN J-P., Sociologies de l'alimentation Paris, PUF - ROBERT H. Les régimes Paris, le Cavalier Bleu - SENNINGER F., L'enfant obèse Paris, Editions de Jouvance, 2005. [...]
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