Dissertation de sciences économiques et sociales sur le sujet : Une société plus mobile est-elle nécessairement moins inégalitaire ? La mobilité sociale désigne le changement de position sociale (ou de CSP) soit au cours d'une vie (mobilité intragénérationnelle) soit par rapport à l'origine sociale de leurs parents (mobilité intergénérationnelle). Elle est le plus souvent ascendante. Aujourd'hui, on remarque une forte mobilité sociale et une tendance à la baisse des inégalités. Dans nos sociétés occidentales développées, nous semblons tendre de plus en plus vers notre idéal démocratique.
[...] Aujourd'hui encore, avec un taux de réussite moyen de celui des fils d'ouvriers est environ de 45%. Le statut social obtenu reste encore forcément dépendant de celui des parents. C'est ainsi qu'on remarque une tendance à la reproduction sociale chez les milieux pauvres. On peut également se demander si la forte mobilité sociale qui existe aujourd'hui est une mobilité nette (dûe simplement au mérite) ou alors une mobilité structurelle (grâce à l'évolution des structures sociales des CSP). La mobilité sociale a lieu grâce à l'évolution des structures sociales et également au mérite. [...]
[...] Mais le fait de la fonder seulement sur du mérite peut être inégalitaire en soi. Pour réduire les inégalités, il faut de l'équité, c'est-à-dire de la justice sociale (John Rawls) donc si la mobilité est fondée sur le mérite (mobilité nette), l'inégalité est au cœur de la mobilité sociale elle-même, en plus du fait que celle-ci peut entraîner des inégalités déjà persistantes ou nouvelles. En conclusion, on peut dire qu'une société plus mobile n'est pas nécessairement moins inégalitaires, tout d'abord parce que cela dépend du type de mobilité sociale (nette ou structurelle), ensuite parce que même si des individus d'origine sociale peu favorisée accèdent à des rangs supérieurs, en terme de chemin parcouru, il subsiste un fossé entre l'élite et les catégories d'origine plus populaires. [...]
[...] Par exemple, aujourd'hui, environ 70% des lycéens qui passent le baccalauréat, l'obtiennent alors que pour les générations nées avant 1959 et 1963, le taux de réussite était environ de 30% en France, d'après l'INSEE. Les chances de réussite paraissent donc plus nombreuses. De plus, l'école peut tirer vers le haut les individus moins favorisés. S'ils sont bons élèves, ils pourront accéder à une position sociale élevée, quelque soit leur origine sociale. Par l'intermédiaire de l'école, qui permet la mobilité sociale, la société peut donc devenir moins inégalitaire. Dans cette conception fondée sur le mérite (méritocratie), chacun obtient ce qu'il vaut. [...]
[...] La liberté et l'égalité étant à la base de la démocratie, on peut donc dire que la mobilité sociale est un pas de plus vers la démocratie, si l'on voit celle- ci comme un processus, un idéal à atteindre. Cependant, n'observons-nous pas une persistance (voire une recrudescence) des inégalités, malgré une certaine amélioration (sur du long terme, de nouvelles inégalités apparaissent) ? Tout d'abord, massification ne signifie pas nécessairement démocratisation. Si l'on prend l'exemple de la carte scolaire, les parents des milieux favorisés ont des stratégies parentales précises vis-à-vis de leurs enfants pour favoriser leur réussite, notamment avec le choix de l'établissement. [...]
[...] Une société plus mobile est-elle nécessairement moins inégalitaire ? La mobilité sociale désigne le changement de position sociale (ou de catégorie socioprofessionnelle) soit au cours d'une vie (mobilité intragénérationnelle) soit par rapport à l'origine sociale des parents (mobilité intergénérationnelle). Elle est le plus souvent ascendante. Aujourd'hui, on remarque une forte mobilité sociale et une tendance à la baisse des inégalités et à une égalisation des conditions. Dans nos sociétés occidentales développées, nous semblons tendre de plus en plus vers notre idéal démocratique. [...]
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