Chaque année, sur 800000 jeunes se présentant à la JAPD (Journée d'appel de préparation à la Défense), environ 60000 sont détectés comme étant en grave situation scolaire et 20000 en état de marginalisation.
Dans quelles mesures et dans quelles conditions les objectifs fixés par le Gouvernement en 2005 pour une catégorie de jeunes extrêmement défavorisés, tant en matière de conduite personnelle et civique, que de niveau scolaire et d'insertion à l'emploi, ont-ils été et sont-ils atteints? Quels obstacles ont-ils ou sont-ils rencontrés?
Décembre 2005 : création d'un service civil volontaire pour jeunes en difficultés âgés de 16 à 25ans.
Mars 2006 : loi sur l'égalité des chances adoptée par le parlement et création de l'agence nationale pour la cohésion sociale et l'égalité des chances ayant pour finalité la mise en place d'actions en faveur des personnes.
[...] ETUDE SUR LES JEUNES EN CENTRE DEFENSE 2ème CHANCE Les jeunes qui intègrent les Centre Défense 2ème Chance sont marqués par une situation familiale très dégradée, une situation scolaire de rupture, une situation professionnelle inexistante ou très précaire, souvent habitués à vivre dans un système social particulier ou la loi du plus fort prime, ou le racisme et le communautarisme des bandes sont souvent la règle. Un portrait psychologique les caractériserait comme des tempéraments individualistes,peu matures, à tendances agressives et irritables, dans lesquels prédominent le refus de l'effort. De tout cela résulte des capacités mentales affaiblies avec un développement de sentiments négatifs et conduites à risque, violentes et délinquantes. [...]
[...] CONCLUSION: La France a besoin pour sa jeunesse la plus défavorisée de mesures éducatives actives, articulées autour d'un projet de vie et d'un véritable travail d'insertion. Défense 2ème Chance apparaît bien comme un programme éducatif complet ouvrant sur l'emploi à défaut, sur une formation professionnelle qualifiante). Mais la pérennisation du dispositif Défense 2ème chance suppose de lourds investissements financiers et de trouver des terrains vierges d'une surface suffisante, proche des bassins d'emplois et accessibles par les moyens de transports collectifs. [...]
[...] III] LES RESULTATS DU DISPOSITIF Un premier bilan dressé par les jeunes dénote un sentiment de fierté (plus de 90% obtiennent le certificat de formation générale et l'attestation de formation aux premiers secours selon le bilan 2005-2006), des changements physiques, moraux et civils (langage, comportement améliorés). Un second bilan dressé cette fois par les moniteurs et cadres de direction reste positif avec 60% des volontaires insérés sur le marché du travail, dont une très grande majorité avec un CDI, une centaine de jeunes entrés en formation alternée (apprentissage ou contrat de professionnalisation) et une centaine sortis sans solution positive (dont la moitié se réoriente vers d'autres parcours avec l'aide notamment des missions locales). [...]
[...] En moyenne les séjours durent 10 mois mais on a demandé récemment aux directeurs de centres de prévoir un parcours de 12 mois au moins pour 82-85% des volontaires d'insertion. Ce parcours prévoit une formation comportementale intensive de 3mois (activités physiques, travaux d'intérêt collectifs, l'apprentissage de l'hygiène corporelle et des principales règles de vie en communauté), remise à niveau scolaire personnalisée, formations complémentaires (formation aux premiers secours, au permis de conduire), établissement d'un projet professionnel des le 2ème mois,stages dès le 4eme mois (partenariats entre l'EPID et certaines entreprises) L'équipe de direction cohérente, les moniteurs (cadres) motivés (en majorité d'anciens militaires, personnels nommés pour 3ans sur la base d'un CDD de droit public, renouvelable une seule fois) sont un atout pour la bonne conduite de ce dispositif, sans oublier les enseignants très impliqués, le personnel de santé attentif, et, enfin, les jeunes volontaires conscients de l'enjeu. [...]
[...] Le dispositif deuxième chance DISPOSITIF 2ème CHANCE PROBLEMATIQUE : Chaque année, sur 800000 jeunes se présentant à la JAPD (Journée d'appel de préparation à la Défense), environ 60000 sont détectés comme étant en grave situation scolaire et 20000 en état de marginalisation. Dans quelles mesures et dans quelles conditions les objectifs fixés par le Gouvernement en 2005 pour une catégorie de jeunes extrêmement défavorisés, tant en matière de conduite personnelle et civique, que de niveau scolaire et d'insertion à l'emploi, ont-ils été et sont-ils atteints? [...]
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