Dissertation de sciences sociales suivant un plan analytique et s'interrogeant sur la possible disparition ou non de la classe ouvrière en France.
[...] Cependant ceux ci sont amateurs de la télévision puisque la grande majorité d'entre eux la regardent tous les jours ou presque. Contrairement aux cadres, leur capital culturel n'est pas très élevé. Ces différences culturelles s'expliquent en raison d'un faible revenu disponible. De plus, on remarque que les ouvriers partent peu en vacances par rapport aux cadres ou aux professions intermédiaires puisque seulement un ouvrier sur deux est parti en 2004. En raison de leurs faibles revenus, le choix de destination diffère avec celui des cadres puisque ces derniers partent le plus souvent près de chez eux et de leur familles. [...]
[...] Cependant la disparition de la classe ouvrière reste à relativiser. Plutôt que de parler de disparition du monde ouvrier on pourrait parler de transformation de celui ci. Certes, il y a un déclin mais en 2005, ceux ci représentent tout de même encore 24% de la population active: c'est la CSP la plus représentée derrière les employés. De plus on constate que cette classe ouvrière "se reproduit". En effet, même si il y a eu une mobilité sociale entre 1920 et 1950, un fils d'ouvrier sur deux né entre 1950 et 1955 deviendra à son tour ouvrier. [...]
[...] Aujourd'hui elle est très marquée par l'individualisme et par la recherche d'un lendemain stable face à la précarité, au chômage et à la mondialisation capitaliste qui la met en pièce. La rupture des unités de production liées aux externalisations de production et aux délocalisations ont profondément ancré la classe ouvrière dans une crise matérielle et de conscience, si la classe ouvrière subsiste " en soi" elle n'est plus "pour soi". Le débat reste ouvert: faut il raisonner à l'instar d'Henri Mendras en terme de constellation populaire regroupant les employés des conditions de classes fortement opposées sans que la conscience de ces classes existe ? [...]
[...] Tous ces facteurs vont induire à l'éclatement du groupe des ouvriers, les ouvriers qualifiés se rapprochant des professions intermédiaires et les non qualifiés restant seuls qui vont connaître chômage et précarité. En 2004 par exemple le taux de chômage des ouvriers était de 2,5 fois plus grand que celui des cadres . Tous ces facteurs économiques sont aussi des causes du déclin du nombre d'ouvriers et de la disparition de ceux ci. Depuis le début des années 1960 on observe également une crise identitaire des ouvriers, en raison, principalement de la croissance économique et de plein emploi des Trente Glorieuses. [...]
[...] Peut on parler de la disparition de la classe ouvrière aujourd'hui en France ? La Classe ouvrière est apparue en France, au XIX e siècle avec la Revolution industrielle se caractérisant par le passage d'une économie rurale, artisanale à une économie industrielle et capitaliste. La classe ouvrière se définit aussi comme le prolétariat. Selon Karl Marx c'est la classe sociale opposée au Capital, une classe sociale étant un groupe d'individus homogènes selon certains critères. Le prolétariat ne dispose pas des moyens matériels de production détenus par le Capital et se voit donc dans l'obligation e vendre sa force de travail à la classe antagoniste pour survivre. [...]
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