Dans les années 1950-1960, il existait un consensus pour les sociologues autour de l'existence d'une classe ouvrière en France. En effet, il était possible, selon eux, de représenter la société française sous une forme pyramidale et de distinguer ainsi un "en haut" et un "en bas" proche de l'analyse que faisait Karl Marx un siècle plutôt. L'activité minière se présentait ainsi comme l'archétype de cette vision réaliste des classes sociales : une réelle "communauté de classe" existait alors, envers d'un enfermement social qui faisait de la mine un monde à part (...)
[...] Le mythe de l'élévation perpétuelle a vécu et n'est plus aujourd'hui d'actualité. Cela est confirmé par l'étude de la mobilité sociale de la génération 1950-1955 (Sur 100 ouvriers sont fils d'ouvriers) avec pour effet de recréer une perspective d'intérêts divergents entre les classes: les enfants d‘ouvriers et d‘employé percevrons que leurs chances d‘accès aux strates plus élevées se raréfient, un fait qui pourrait les conduire à accepter moins souvent les intérêts des catégories plus élevées, devenue moins accessibles. Si la période des 30 glorieuses a failli porter un coup fatal à la survie sociologique de la classe ouvrière en France tant elle l'a embourgeoisée, affaibli sa conscience de la classe et, par là même, annihilé sa capacité mobilisatrice, il n'empêche que celle-ci, tel le Phoenix, semble renaître de ses cendres dans le courant des années 1980- 1990 : le retour des inégalités, de la dégradation du marché du travail et le poids croissant de l'hérédité sociale semblent vouloir lui offrir un nouveau destin. [...]
[...] S'il existe réellement, partir des années 1970 une disparition de la classe ouvrière, force est de constaté qu'elle ne disparaît pas complètement, et elle semblerait même, dans une période récente, connaître une certaine résurgence. Depuis les années 1980, on assisterait à un retour des inégalités engageant alors une rupture avec la dynamique sociale antérieure d'homogénéisation des modes de vie. Encore en 2001, le revenu annuel d'un ménage ouvrier est nettement inférieur à celui d'un ménage cadre. Le revenu annuel d'un ménage cadre était de euros alors que celui d'un ménage cadre était de euros soit presque la moitié moins. [...]
[...] Dans les années 1950-1960, il existait un consensus pour les sociologues autour de l'existence d'une classe ouvrière en France. En effet, il était possible, selon eux, de représenter la société française sous une forme pyramidale et de distinguer ainsi un en haut et un en bas proche de l'analyse que faisait Karl Marx un siècle plutôt. L'activité minière se présentait ainsi comme l'archétype de cette vision réaliste des classes sociales : une réelle «communauté de classe existait alors, envers d'un enfermement social qui faisait de la mine un monde à part. [...]
[...] Panel électoral CEVIPOF 2002 * A. [...]
[...] Peut-on encore repérer des similitudes objectives et subjectives suffisamment forte en son sein pour parler encore aujourd'hui de classe ouvrière ? Pour répondre à ces questions, nous montrerons que si la classe ouvrière semble être un concept menacé dans son existence même au sortir des 30 glorieuses elle ne semble pas pour autant être en voie d'extinction au vu des nouvelles évolutions que connaît la société française dans les années 1980-1990. A partir des années 1970 nous pouvions constater plusieurs éléments qui nous permettaient de dire que la classe ouvrière française était en voie de disparition. [...]
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