La discrimination positive est encore aujourd'hui un long sujet de débat. En France, le sujet devient de plus en plus préoccupant. Le 22 novembre, en pleine tempête sur le foulard, le ministre de l'Intérieur lance un pavé dans la mare. « Reconnaissons les échecs de l'intégration à la Française, déclare Nicolas Sarkozy sur France 2. Je crois en la discrimination positive : il est des territoires qui ont tellement plus de handicaps que, si on ne leur donne pas plus qu'aux autres, ils ne pourront pas s'en sortir. »
Certains pays ont essayé de compenser le désavantage socio-économique de certaines communautés par une aide qui peut prendre différentes formes.
Il est certain que la question de l'immigration est au centre du rapport à autrui.
Le terme de discrimination positive se traduit en anglais par Affirmative Action, il s'agit d'un traitement préférentiel en faveur des minorités. Ces mesures s'appliquent aux Etats-Unis pour les minorités, c'est-à-dire à des groupes qui sont dominés. Les membres de ces communautés ne sont pas forcément issus de l'immigration, ils peuvent être de souche américaine. Par contre, en France, l'action positive touche des zones territoriales où l'on constate une population défavorisée (immigrés ou non) qui aurait besoin d'un « coup de pouce » supplémentaire.
[...] Que peut-on alors attendre de la mise en place d'une politique de discrimination positive ? Les opinions sont nombreuses mais aussi très divergentes. Malgré toutes attentes des effets pervers sont apparus et laisse certains douteux d'une telle mise en place. Cependant, de nombreuses catégories ont connu de nettes améliorations et ne cessent de se développer. Les nuances sont donc importantes entre les effets négatifs et les avantages que permet la discrimination positive. Le doute est alors installé. Les origines de la discrimination positive Avant de parler des origines de la discrimination positive, il semble important d'en expliquer une définition simple pour comprendre ce que c'est réellement. [...]
[...] L'école fait partie des instances socialisatrices qui participent à la détermination des normes et valeurs d'un individu. C'est elle qui va influencer les comportements de celui-ci. Non seulement la société fait l'individu mais l'individu fait la société. D'après Durkheim la socialisation est le processus par lequel la société attire à elle l'individu, à travers l'apprentissage méthodique de règles et de normes par les jeunes générations, elle favorise et renforce l'homogénéité de la société. D'après Weber la socialisation correspond au processus par lequel l'individu s'approprie les règles d'une organisation, à l'ensemble des interactions par lesquelles se construit l'identité sociale. [...]
[...] La discrimination positive en voulant favoriser l'intégration de certains groupes désavantagera d'autres personnes. Il s'agit donc d'un cercle vicieux dans lequel chaque partie se verra un moment donné désavantagée. On arriverait alors au stade d'une discrimination inversée Pour les conservateurs on arrive à des cas où un noir, incompétent, sera privilégié à un blanc compétent. Le mouvement des droits civiques a voulu supprimer toute discrimination raciale pour que chacun puisse être jugé à sa juste valeur, sans distinction d'origine. Or, le principe de méritocratie qui devrait prendre le dessus est alors très vite oublié : les privilèges et le pouvoir ne sont plus obtenus de juste droit, par le mérite. [...]
[...] Il s'agit donc d'un cercle vicieux dans lequel la discrimination positive n'apparait pas comme une solution. Les effets positifs d'une politique de discrimination positive D'autre part, la mise en place d'une politique de discrimination positive a pour objectif de faire face aux inégalités ou plutôt d'instaurer l'égalité. Elle a des effets positifs car elle veut contrer l'exclusion raciale et sexiste. Le principe de base de la discrimination positive est d'instituer des inégalités formelles pour lutter contre des inégalités de fait, ce qui revient à accorder à certaines fractions de la population un traitement plus favorable. [...]
[...] La France ne connaît que les inégalités socioéconomiques ou territoriales, refusant d'ailleurs toute référence à l'origine ethnique des individus dans les statistiques démographiques Les effets pervers que peut engendrer la discrimination positive La discrimination positive a pour objectif de rétablir des inégalités qui touchent notamment les individus issus des minorités visibles touchées par la précarité et le chômage. Vecteur d'inégalité sociétale, pour éviter la décomposition de la société certains ont envisagé la discrimination positive. Mais son efficacité est-elle réellement identifiable ? En favorisant un groupe ne serait-elle pas vecteur d'inégalité à son tour ? Dans cette partie nous essayerons donc d'identifier les effets pervers c'est-à-dire les impacts négatifs qui pourront résulter de cette politique. Avec la hausse des mouvements migratoires, il a fallu gérer les problèmes identitaires liés à l'immigration. [...]
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