Le bénévolat et le volontariat jouissent d'un intérêt particulier de la part des nations développées et de certaines organisations internationales, parmi lesquelles, l'Organisation des Nations Unies (ONU). Dans chaque pays du groupe des sept pays les plus industrialisés de la planète Terre, communément appelé G7 (Etats-Unis, Japon, Allemagne, France, Grand Bretagne, Canada et Italie), les activités bénévoles et le volontariat sont développés. Il y existe des instituts et des centres de recherche publics et privés pour la promotion et la réalisation d'études d'impact de ces activités sur le développement économique et social. La presse dans les pays africains en général et en Côte d'Ivoire en particulier fait le plus souvent écho des activités de bénévoles et de volontaires français, italiens, canadiens, du Corps de la Paix des Etats-Unis, de la JICA du Japon…dans tel village ou telle région de la Côte d'Ivoire ou d'un pays d'Afrique.
Les Nations Unies ont un programme des volontaires. Elles ont décrété l'année 2001 comme Année Internationale des Volontaires (AIV) et le 5 décembre de chaque année à partir de 2001 Journée Internationale des Volontaires dans le monde (JIV). Choses qui montrent l'importance du volontariat et du bénévolat pour les Nations Unies et les pays développés.
Malheureusement, nous constatons que les Africains en général et les Ivoiriens en particulier s'intéressent peu ou pas du tout au volontariat et au bénévolat. Qu'est-ce qui pourrait expliquer cela ?
[...] Toutes choses qui leur permettent de retrouver confiance en eux et de ne pas se sentir marginalisés. L'acquisition de savoirs et d'expérience. Le bénévolat permet d'acquérir des connaissances, de l'expérience et un savoir-faire qui peuvent être valorisés en entreprise, à ce titre il constitue un tremplin pour le chercheur d'emploi. Il favorise aussi l'adoption de bons comportements (le respect de la dignité, de la culture et des droits d'autrui, l'esprit de tolérance et de partage) utiles pour vivre en harmonie avec son prochain et respecter les institutions. [...]
[...] Ceci permettrait par exemple à la jeunesse et particulièrement aux chômeurs de s'intéresser au bénévolat/volontariat et ainsi contribuer activement au développement de leur pays. Outre le cadre législatif et fiscal, le gouvernement ivoirien devrait : mettre sur pied un groupe de travail sur le bénévolat/volontariat dont l'une des missions serait de trouver une définition unique et acceptée de tous du bénévolat et du volontariat ; favoriser la création d'associations et de structures de recrutement et d'encadrement des bénévoles et/ou des volontaires ; favoriser des études pour l'évaluation de la contribution du bénévolat/volontariat au développement économique et social ; permettre la reconnaissance des activités bénévoles par les entreprises privées et publiques comme des acquis professionnels pour ceux qui les pratiqueraient. [...]
[...] Le bénévolat/volontariat, de par l'action collective qu'il développe et la possibilité qu'il offre à certaines catégories de personnes souvent marginalisées (chômeurs, femmes, retraités, ) de mettre leurs connaissances et leurs talents au service de la communauté, peut être un élément catalyseur de ce développement économique et social. Il est donc nécessaire que le gouvernement ivoirien mette en place un cadre législatif, fiscal et des politiques bien ciblées pour le développement du bénévolat/volontariat. Notes Florence Périer est consultante PNUD (Programme des Nations Unies pour le Développement). Elle est l'auteure de l'étude : Etude sur le bénévolat et le volontariat au Maroc. [...]
[...] Tout semblerait donc être en principe réuni pour le développement du bénévolat et/ou du volontariat. Malheureusement, ce ne fut pas le cas. En effet, le processus de construction de la société civile n'a pas été le fait des Ivoiriens, c'est quelque chose qui a été imposé selon Conte par l'extérieur (les institutions de Brettons Wood). La société civile instrument important du bon fonctionnement de la démocratie et de l'épanouissement du volontariat et/ou du bénévolat était ignorée par la majorité des Ivoiriens. [...]
[...] Le bénévolat et le volontariat ont des spécificités qu'il est bon de relever. On note deux types de bénévolat : le bénévolat informel ou de proximité et le bénévolat formel ou officiel. Une personne fait du bénévolat informel lorsqu'elle aide une autre sans l'intervention d'un organisme ; le bénévolat formel quant à lui désigne le travail non rémunéré effectué sous l'égide d'un organisme. Ces deux types de bénévolat sont différents de la militance bien qu'ils appartiennent tous au domaine de l'engagement social. [...]
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