La délinquance constitue l'ensemble des infractions aux lois qui relèvent des tribunaux
pénaux. La compréhension du phénomène de délinquance n'est pas chose aisée. Schématiquement,
deux disciplines des sciences humaines se sont saisies du problème : la psychologie (voire
anciennement la physiologie) et la sociologie. En effet, comprendre la criminalité suppose d'étudier
le fonctionnement des sociétés et la faculté qu'elles ont d'être criminogènes. Mais cette étude est
nécessairement partielle. Le passage à l'acte criminel est toujours le fait d'individus ou de groupes
d'individus placés dans une situation donnée (cf. « Points de repère »). La délinquance est
également le souci constant d'un pouvoir politique. C'est la réponse à apporter à un certain type de
délinquance qui fait aujourd'hui en permanence débat. Bien entendu, l'étude de la délinquance doit
être complétée par une réflexion sur la prison et la politique pénale d'une société (cf. fiche traitant
du thème de la prison).
La criminologie est habituellement considérée comme la science des causes du crime. Malgré
son âge - elle date de la fin du XIXème siècle - cette science n'en est encore qu'à ses débuts. Pour
Jacques LEAUTE, directeur honoraire de l'Institut de Criminologie de Paris, elle traverse une crise
profonde qui l'atteint à la fois dans la définition de ses ambitions, de son domaine et de ses
méthodes. Cependant, les travaux de criminologie ont permis d'éclairer un peu le débat sur les
facteurs de la délinquance et le traitement qui peut découler de cette connaissance.
[...] En effet, comprendre la criminalité suppose d'étudier le fonctionnement des sociétés et la faculté qu'elles ont d'être criminogènes. Mais cette étude est nécessairement partielle. Le passage à l'acte criminel est toujours le fait d'individus ou de groupes d'individus placés dans une situation donnée (cf. Points de repère La délinquance est également le souci constant d'un pouvoir politique. C'est la réponse à apporter à un certain type de délinquance qui fait aujourd'hui en permanence débat. Bien entendu, l'étude de la délinquance doit être complétée par une réflexion sur la prison et la politique pénale d'une société (cf. [...]
[...] Le dépaysement s'accompagne d'une dégradation des structures traditionnelles qui affaiblit les facultés de résistance aux occasions criminelles de certains individus fragiles par d'autres côtés. Or, l'évolution des sociétés modernes entraîne la mobilité humaine, notamment pour raisons professionnelles, et contribue à l'augmentation des taux de délinquance. Au XIXe siècle, le français JOLY avait déjà observé que le déplacement des populations entraînait une élévation du taux criminel. Alcool et stupéfiants L'intoxication par l'alcool et par les stupéfiants provoque les réactions criminelles de certains individus. [...]
[...] Si les frustrations sont peu nombreuses, la criminalité ne sera pas très forte. Elle ne le sera pas non plus si les frustrations sont nombreuses, mais la crainte de la punition forte. En revanche, si cette crainte est faible et si les frustrations sont nombreuses, la criminalité atteindra certainement un niveau élevé. Ces études restent toutes plus ou moins partielles. Ainsi, depuis la fin des années soixante, trois paradigmes, considérés tantôt comme concurrents, tantôt comme complémentaires, dominent la réflexion dans la sociologie de la délinquance. [...]
[...] Des expériences sont également menées à l'école. Certains chefs d'établissements ont mis en place des groupes de discussion d'élèves dont la mission est de mettre en place des règlements intérieurs de bonne conduite. Ces expériences, trop peu diffusées, semblent donner des résultats. Les acteurs conviennent du fait que les tensions baissent au sein de l'établissement avec ce type d'expériences. Une autre tentative consiste à mettre en place la médiation pénale. Le jeune est mis face à sa victime pour le conduire à prendre conscience de sa faute et à en réparer les conséquences. [...]
[...] Le nouveau patron de la police obtient une forte augmentation des effectifs de police (portés de 30.000 à 40.000 hommes en quelques années, pour une ville de 7,5 millions d'habitants) et une réorganisation des moyens statistiques d'évaluation locale à la fois de la criminalité et de l'efficacité policière. La police doit être sur le terrain et doit s'attaquer à tous les petits désordres et non simplement aux crimes traditionnels. Chaque unité de police doit être évaluée statistiquement au niveau du quartier et les responsables de chaque commissariat doivent rendre des comptes chaque semaine à leur directeur général. La méthode employée dans le métro est ainsi généralisée à l'ensemble de l'agglomération. Il reste que les résultats sont controversés. [...]
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