A travers l'évolution du système d'assurance vieillesse depuis les années trente (partie I), nous étudierons les profondes mutations des équilibres démographique et financier que doit faire face la France dans les quarante prochaines années (partie II). Enfin, nous établirons les principaux défis à relever afin de sauvegarder un régime unique au monde (partie III).
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[...] Dès lors, maintenir jusqu'en 2040 ce ratio de aboutirait à un besoin de financement de l'ordre de 6,5 points de PIB. Le ratio de correspond, lui, à un besoin de financement de 4 points de PIB à cette date. Si l'on souhaitait maintenir le ratio au niveau aujourd'hui constaté, soit sans autre modification de l'âge de cessation d'activité que celle projetée dans le scénario de référence, un financement supplémentaire équivalent à 15 points de cotisations à prélever sur les revenus professionnels bruts serait nécessaire. [...]
[...] ( si l'on veut recourir à des mécanismes de capitalisation, en complément de la gestion en répartition, il faut pouvoir accumuler un capital suffisant avant que soit atteinte la période de plus fort déséquilibre des régimes de retraite. Ceci contraint à démarrer l'accumulation avant le début de la phase de dégradation. Les propositions envisagées constituent plus qu'un plan de réforme. La retraite est l'un des ciments de notre société. Pacte entre les générations, organisant de larges redistributions, il assure la cohésion sociale. [...]
[...] En revanche, la portée de cette exigence doit être évaluée en se plaçant dans le contexte, certes, largement indéterminé, des finances publiques en 2020. A cet horizon, il peut être raisonnablement espéré que la réforme de l'Etat et la diminution du chômage auront rétabli des marges suffisantes pour permettre d'absorber, le cas échéant, un surcroît de prélèvements obligatoires sans peser sur l'activité. Par ailleurs, les engagements de l'Etat au titre des retraites des fonctionnaires et des agents publics relevant des régimes spéciaux s'élèvent, à fin 2002, à 708 milliards d'euros, représentant près de la moitié du produit intérieur brut ; ces engagements correspondent au montant actualisé des pensions restant à verser aux retraités, et qu'il resterait à verser à l'ensemble des actifs s'ils démissionnaient à la date de l'évaluation. [...]
[...] Rétrospectivement, on peut considérer que notre système de retraite a bénéficié d'un contexte démographique financièrement favorable. En effet, moins de la moitié des générations nées à la fin du 19ème siècle ont atteint l'âge de la retraite de 65 ans dans les années cinquante et à peine la moitié dans les années soixante. À partir du milieu des années soixante, la mortalité a décliné très rapidement aux âges élevés. Mais sont alors arrivées à l'âge de la retraite les classes très creuses nées pendant la première guerre mondiale puis, actuellement, les classes creuses nées dans les années trente. [...]
[...] Il devrait retrouver en 2040 son niveau de 1993. Une remontée ou une baisse de la natalité pourraient infléchir ce scénario à la hausse ou à la baisse mais seulement après 2015. Le choc financier sur notre système de retraite est inéluctable En 2040, il y aura sept retraités pour dix actifs Dans une optique de viabilité financière des régimes de retraite, le rapport entre les effectifs retraités et les effectifs de cotisants est déterminant. L'indicateur de dépendance démographique, qui rapporte l'effectif des plus de 60 ans à l'effectif des 20-59 ans, en constitue une bonne approximation. [...]
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