Dans quelle mesure l'État peut user de la violence pour assoir son autorité afin de permettre le bon fonctionnement de l'ordre public, sans tomber dans le despotisme ?
[...] Talcott Parsons explique d'ailleurs la montée du nazisme par l'angoisse, la frustration, le romantisme au lendemain de la première guerre mondiale. Ainsi, l'Etat via une redistribution juste des fruits de sa croissance doit investir dans une société juste (éducation, santé, etc.). À ce sujet, Lewis Coser explique que dans le cadre d'une démocratie les institutions étatiques doivent pouvoir répondre aux demandes des citoyens afin d'éviter que les frustrations débouche sur de la violence. II . mais qui peut rater son objectif si la coercition est au détriment de la liberté A. [...]
[...] Conclusion : Que les individus soient par nature belliqueux ou le deviennent suite à des frustrations accumulées, l'Etat peut poser des règles qui vont endiguer une partie la violence, sans pour autant l'annihiler. Cependant, la mondialisation, la perte de légitimité de l'État, tendent à faire penser que la théorie de « la monopolisation légitime de la violence par l'État » de Weber est mise à mal. Les dangers supranationaux, qui dépassent les frontières étatiques, nous demanderaient peut-être d'y répondre au niveau supranational en mettant en avant des acteurs comme l'ONU. [...]
[...] Une monopolisation de la violence justifiée pour permettre l'organisation du vivre ensemble A. La violence est une valeur intrinsèque à la société La violence, inhérente à l'être humain ? De nombreux auteurs partagent l'idée selon laquelle l'homme serait intrinsèquement belliqueux. D'après S. Freud les hommes sont en proie à des pulsions thanatos qui se retranscrivent par de la violence. Thomas Hobbes, quant à lui, est catégorique sur le fait que la violence est consubstantielle à la nature de l'homme, naturellement vorace (« l'homme est un loup pour l'homme »). [...]
[...] Parfois c'est un moyen d'atteindre une société juste lorsque la cause des revendications s'y prête. Ceci est le cas des mouvements des droits civiques aux Etats-Unis, tout comme les guérillas communistes en Amérique du Sud (Cuba, Venezuela). Elle doit être utiliser avec parcimonie (cas extrême comme lors de l'état d'urgence) et démocratiquement (vote des Assemblées). Sans ses conditions, l'État peut se transformer en tyran et devenir une dictature. B. L'éradication de la violence, une utopie que l'on ne peut ou ne doit pas atteindre 1. [...]
[...] Dans ce cadre, l'individu, frustré, peut utiliser la violence pour atteindre des buts. Cependant, depuis la création de la bombe atomique par A. Einstein, les dangers sont devenus transfrontaliers, tout comme la violence à l'image du terrorisme qui sévit de manière plus prononcée depuis le 11 septembre 2001. L'État seul est démuni face à cette mutation de la violence et sans parler d'échec de la part de l'état, il convient de noter que certaines formes de violence doivent être réglées à l'échelle supranationale (via des organisations internationales comme l'ONU qui fait discuter des états aux priorités et visions différentes voire contraires) L'absence totale de violence est elle souhaitable ? [...]
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