Etude du cadre stratégique de lutte contre la pauvreté au Sénégal. En quoi est-ce une conditionnalité imposée par les Institutions Financières Mondiales pour l'allègement de la dette publique ? Quels en sont les effets ? Permet-il une véritable réduction de la pauvreté ?
[...] Même si tous les effets attendus ne sont pas encore constatés, les investissements dans les services sociaux de base ont permis d'améliorer les indicateurs sociaux tendant vers l'atteinte des OMD. Des limites certaines Cependant, les impacts sur la réduction de la pauvreté ont été atténués, du fait de chocs exogènes, notamment les catastrophes vécues par les populations ces dernières années : pluies hors saisons, sécheresse, inondations, naufrage du bateau le Joola invasions acridiennes Ces rapports ont indiqué que les améliorations, dans le cadre du troisième pilier, consacrées aux groupes vulnérables, et dans les secteurs de l'assainissement et de l'énergie sont faibles du fait que les investissements prévus n'ont pas été alloués aux projets identifiés. [...]
[...] Le premier CSLP a certes permis une réduction du ratio de la dette, mais une réduction effective de la pauvreté n'a pas pu être observée, malgré quelques améliorations en matière d'accès aux services de base. Conclusion Au total, le CSLP qui devait permettre une croissance soutenue et une réduction de la pauvreté n'obtient que de maigres résultats en terme d'allègements de la dette, dont il constitue la conditionnalité. La logique d'ajustement structurel qui le sous tend ne permet ainsi pas une réduction de la pauvreté, et reste un objectif en faveur des créanciers du nord face à l'augmentation du poids de la dette insurmontable pour certains pays. [...]
[...] Le Sénégal est devenu éligible de la nouvelle initiative du G8 de réduction de la dette, ce qui aura pour effet de réduire sa dette annuelle de du PNB. Cependant, la pauvreté au Sénégal est présente presque partout ; selon les statistiques de la Banque mondiale, plus de la moitié de la population n'a pas les ressources financières suffisantes pour subvenir à ses besoins de base. Cette situation est bien connue et les initiatives ne manquent pas pour tenter de minimiser le nombre de pauvres. [...]
[...] Le service de la dette s'élève à 323 millions de dollars, ce qui représente la valeur la plus élevée depuis 1990 (ceci malgré toute une série de rééchelonnements opérés durant les années 90). Plus d'un quart des revenus gouvernementaux sont destinés au service de la dette, ce qui représente du PIB (alors que les dépenses de santé représentent du PIB et que celles d'éducation plafonnent à Le principal créancier bilatéral du pays est évidemment la France (devant le Japon, l'Italie et l'Espagne), mais depuis 1980, la part de dette multilatérale a explosé, passant de 24% à 59% de la dette totale. [...]
[...] La stratégie repose sur un scénario de croissance qui augmente les revenus des pauvres, c'est-à-dire une croissance qui favorise les secteurs et les régions où les pauvres vivent et utilisent les facteurs de production qu'ils possèdent. Après une croissance de enregistrée en 2005, les premières tendances de l'économie en 2006 sont marquées par la persistance de la hausse des prix du baril de pétrole et les difficultés des Industries Chimiques du Sénégal, laissant augurer une croissance du PIB de ce qui augure mal le respect des projections de croissance nécessaire à l'atteinte des objectifs poursuivis. [...]
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