Alors que la population mondiale approche les 10 milliards, des questions comme le changement climatique, la pénurie croissante de pétrole et l'existence d'eau et de terres de qualité mettent à l'épreuve la capacité de la planète à produire suffisamment de nourriture pour tout le monde. Depuis le début de l'année 2007, les prix de bon nombre de matières premières agricoles et denrées alimentaires de base ont augmenté de façon significative sur les marchés internationaux. La plupart des analystes s'accordent à fixer le début des manifestations cette crise mondiale à 2007, mais ses racines et ses signes annonciateurs sont antérieurs.
[...] Les troubles sociaux provoqués par la crise : La flambée des prix des matières agricoles de base a affecté l'ensemble de la population mondiale. Si elle ne pose essentiellement dans les pays développés qu'une question de pouvoir d'achat, ses conséquences sont plus graves dans les pays en voie de développement. La FAO a dressé une liste de 37 pays touchés et requérant une aide extérieure De nombreux pays d'Asie et d'Afrique, et plus particulièrement le Burkina Faso, le Cameroun, le Sénégal, la Mauritanie, la Côte d'Ivoire, l'Égypte, et le Maroc ont connu des manifestations ou des scènes d'émeutes à la fin de l'année 2007 et au début de l'année 2008 liées au renchérissement des denrées alimentaires de base. [...]
[...] Quelques exemples : Mozambique : Au début de février, une manifestation de chauffeurs de taxis contre le prix élevé du diesel est violemment réprimée. Résultat: six morts et une centaine de blessés. Cela ne fait qu'attiser la colère du peuple, qui descend dans la rue quelques jours plus tard pour dénoncer la vie chère. Cela a forcé le gouvernement à annoncer une baisse immédiate du prix du diesel et diverses autres mesures. Burkina Faso : Les 20 et 28 février, des manifestations contre la vie chère sont aussi réprimées dans la violence: 400 arrestations et plusieurs blessés. [...]
[...] Les manifestations de la crise en Côte d'Ivoire Côte d'Ivoire : Les 31 mars et 1er avril, des manifestations dégénèrent en émeutes, et font deux morts et deux blessés. Le deuxième jour, le président Laurent Gbagbo fait un discours télévisé à la nation pour annoncer une baisse des taxes à la consommation, dont la suspension des droits de douane, sur plusieurs produits et l'intensification de la lutte contre le racket. La Côte d'Ivoire vit la plus grave crise alimentaire de son histoire, depuis l'éclatement de manifestations réprimées dans le sang contre la vie chère, en avril dernier. [...]
[...] La fracture peut s'accentuer entre pays qui crèvent la faim et pays qui s'empiffrent Par contre, on perçoit en cette crise une perspective de développement pour l'Afrique, car la hausse des prix devrait stimuler la production. Cependant comme la pauvreté des régions rurales de l'Afrique sub-saharienne est notamment exacerbée par le fait qu'ils dépendent de l'exportation de marchandises agricoles, dont beaucoup sont affectées par des prix volatiles et en baisse ; il faudra donc laisser l'Afrique se réorienter vers les cultures vivrières et ne plus subventionner ni aider les exportations de céréales occidentales. [...]
[...] C'est là que le terme est utilisé la première fois. Ces émeutes paralysent le pays pendant plusieurs jours. La répression violente des manifestations fait une quarantaine de morts, et 1600 personnes sont arrêtées. L'opposition avait exploité la colère populaire contre la vie chère pour tenter de monter l'opinion publique contre le projet de loi devant permettre au président Paul Biya de se représenter pour un énième mandat (il est au pouvoir depuis 26 ans). Le projet de loi a tout de même été adopté. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture