La coopération des professionnels de santé correspond à des regroupements qui permettent aux professionnels d'exercer leurs compétences collectivement, impliquant un transfert de tâches et de compétences, ou dit autrement un partage des rôles entre professionnels.
La coopération peut prendre des formes variées:
- Des regroupements intra professionnels : le partage d'un espace de travail commun, ou l'association de praticiens d'une même profession. Par exemple, un cabinet de médecins généralistes, de kinésithérapeutes, etc. Aujourd'hui, il s'agit de la forme de coopération la plus répandue.
- Des regroupements interprofessionnels, moins fréquents : la formation d'équipes de soins pluridisciplinaires, par exemple en soins ambulatoires ;
- Des « maisons de santé », « pôles », « centres de santé ». Ces derniers sont le plus ancien mode d'exercice collectif : divers professionnels de santé relevant de différentes professions exerçaient leurs compétences de manière pluridisciplinaire.
- En outre, au-delà de ces regroupements, la mise en place de réseaux: les praticiens ne partagent alors pas un espace de travail commun, chacun exerce sur son lieu de travail, mais des "réseaux de santé" peuvent se constituer (comme ce fut le cas dans les années 1990) pour prendre en charge collectivement et de manière coordonnée les patients.
[...] La question des frontières entre professions et la difficulté d'organiser les professions de santé autour du médecin. En effet, les autres professions sont parfois considérées comme des "dérogations au monopole médical", ce qui limite les transferts de tâches au vu du périmètre d'intervention limité des autres professions. La question de l'indépendance et de la concurrence entre professions de santé libérale. Enfin, la rémunération à l'acte, qui implique que toute délégation de mission entraîne une perte de revenu pour le professionnel de santé concerné. Cependant, dans ce domaine, plusieurs réformes ont déjà eu lieu. [...]
[...] Aujourd'hui, il s'agit de la forme de coopération la plus répandue. Des regroupements interprofessionnels, moins fréquents : la formation d'équipes de soins pluridisciplinaires, par exemple en soins ambulatoires ; Des maisons de santé pôles centres de santé Ces derniers sont le plus ancien mode d'exercice collectif : divers professionnels de santé relevant de différentes professions exerçaient leurs compétences de manière pluridisciplinaire. En outre, au-delà de ces regroupements, la mise en place de réseaux: les praticiens ne partagent alors pas un espace de travail commun, chacun exerce sur son lieu de travail, mais des "réseaux de santé" peuvent se constituer (comme ce fut le cas dans les années 1990) pour prendre en charge collectivement et de manière coordonnée les patients. [...]
[...] Pour remédier à la difficile mise en œuvre des coopérations des professionnels de santé en France, le Centre d'analyse stratégique, dans sa publication "Quelles opportunités pour l'offre de soins de demain de décembre 2011, propose plusieurs solutions : - Un renforcement du rôle des infirmiers. Tout d'abord, pas la création d'un statut et d'un diplôme d'infirmier clinicien en soins primaires L'infirmier clinicien pourrait ainsi exercer en première ligne : prendre en charge les affections bénignes et orienter, si besoin, le patient vers le médecin. De plus, les consultations infirmières pourraient se charger du suivi des patients atteints de pathologies chroniques. [...]
[...] Une révolution: la notion d'initiative, de transfert d'actes et de responsabilité La principale caractéristique de cette démarche de coopération est la notion de volonté et d'initiative de la part des professionnels. Ces derniers peuvent, volontairement, transférer activités ou actes de soins entre eux, et réorganiser leur intervention autour du patient. Jusqu'ici, la notion de compétences prévalait: si un professionnel réalisait un acte relevant d'une autre profession de santé, il engageait sa propre responsabilité (même si cet acte se réalisait sous la responsabilité d'une personne légalement autorisée à l'exécuter), et prenait ainsi le risque de se voir condamné. [...]
[...] Depuis 2009, les "pôles de santé disciplinaires" essayent de s'inscrire dans ce contexte-là et d'organiser des cabinets médicaux et paramédicaux de manière volontaire, afin de réduire également les inégalités territoriales. De plus, le statut de “société interprofessionnelle de soins ambulatoires" a été créé pour les maisons de santé, et des aides financières ont été mises en place. Un levier pour dynamiser le système de santé dans sa globalité Par ailleurs, le développement des coopérations est un levier afin de dynamiser le système de santé, et favorise l'utilisation des nouvelles technologies et modes d'exercice de la médecine, tels que la télémédecine, ou encore une réforme des études de santé. [...]
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