Document expliquant comment la religion est devenue un "moyen de récupération spirituelle et matérielle du monde extérieur" et comment la volonté de créer une culture particulière, une contre-culture opposée à la culture dominante, s'est résolue au final pour la jeunesse par une recherche encore plus intense de Dieu.
[...] Mais les espoirs se sont vite écroulés. L'anarchie de la production avec tous les conflits irréductibles qui lui sont propres est l'indice déterminant, profond de l'économie. Dans ces conditions, les politiques sont de plus en plus souvent amenés à parler de l'effondrement des orientations traditionnelles, de la déségrégation du système unique des valeurs, de la crise spirituelle, de la mutation du mode de penser. L'idéologie libérale elle-même est devenue une arène d'après conflits d'idées. On y voit s'accentuer la polarisation des courants reflétant les contradictions de la société, ses collisions politiques globales. [...]
[...] On en vient à affirmer que les extases, les visions, les fantômes de l'esprit pourraient être représentés aussi bien dans la langue de la religion que dans celle de la physique et de la biologie. Dans le même temps, il faut bien voir que la mystique moderne n'est pas indifférente au prestige de la science. Les philistins de nos jours appellent les esprits du passé non par de simples hurlements, mais au moyen d'un “psychopone” électronique, comprenant un magnétophone, un récepteur un émetteur. De plus, il est recherché une alliance avec la cybernétique et l'analyse statistique. [...]
[...] La sécularisation a conduit à l'écroulement des anciennes valeurs humaines. Mais la religion et Dieu ne sont pas morts. Cette tendance considère la tentative de créer une société sans religion ni mysticisme comme une dangereuse utopie, comme un crime très grave. D'autre part, il faut renoncer aujourd'hui aux prétentions excessives au rationalisme afin de ne pas perdre le “mystère de la vérité” qu'on a qualifiée de divine. Naturellement, la philosophie ne peut rester indifférente à la vague mystique alors que s'effondrent les conceptions traditionnelles, qu'apparaît le besoin tout à fait compréhensible d'une vision homogène, universelle du monde. [...]
[...] La crise actuelle de la conscience sociale se distingue à de nombreux égards des processus analogues enregistrés il y a 50 ou même dix ans. III) Curieuse “Interaction” de la Science et de la Religion Chacun sait ce qu'est le baptême chrétien. On immerge la personne dans l'eau. Restant un moment sans respirer, il acquiert, estime-t-on, une expérience spirituelle profonde. La conscience qui s'éteint effectue soudain une percée vers des secrets inconnaissables. C'est ce qui est considéré comme une nouvelle naissance du croyant. [...]
[...] Les partisans de la «contre-culture» mettent l'accent sur les phénomènes négatifs de la société. Notre époque est qualifiée d'époque de consommation massive. L'idéologie du chosisme a acquis des proportions sans précédent. La pléthorisation des besoins artificiels déprécie les rapports sociaux, la véritable solidarité disparaît. Le désaveu de la société de consommation devient dans la «contre-culture» une critique de la civilisation technique en tant que telle. De là l'idéalisation romantique des temps les reculés, de l'époque patriarcale. En dénonçant les plaies de la société à partir des positions éthiques et culturelles abstraites, les jeunes proposent de se déboîter du processus historique progressif, de rompre les liens et les rapports objectifs du monde contemporain et de passer dans un espace culturel et historique nouveau. [...]
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