Nous allons vous présenter aujourd'hui le conflit de la SNCM qui se déroula du 20 septembre au 13 octobre 2005.
Ce conflit mit en jeu différents acteurs, et avait pour but principal de sauver l'entreprise d'une privatisation annoncée.
Cette grève a été très rude, d'un point de vu juridique, de nombreux points sont contestables, mais nous axerons notre exposé sur l'aspect sociologique du conflit, afin de mieux comprendre les intérêts en jeu, et de savoir pourquoi et comment les marins de la SNCM sont arrivés à ce conflit.
A titre d'introduction, afin que tout le monde puisse se remémorer cette grève, nous souhaitons vous présenter une image, l'image forte de ces 24 jours de contestation.
[...] Le ton nationaliste, ou plutôt régionaliste de la STC n'est plus à prouver. Certains ministres, comme Patrick Devedjian s'était farouchement opposé à l'accord, en déclarant qu'il est bien évident que la discrimination à l'embauche est interdite par la Loi, parce que bien souvent elle est le fondement même du racisme. Finalement, contre toute attente, le 21 septembre 2004, Matignon valide l'accord signé et précise qu'il n'enfreint pas le principe de non discrimination à l'embauche. B. Les suites du conflit de septembre, ou une grève peut en cacher une autre Suite à cette validation gouvernementale, le 22 septembre 2004, les syndicats CGT, FO, CFTC et CGC appellent à un mouvement de grève pour contester l'accord signé avec le syndicat STC, accord qu'ils considèrent comme étant discriminatoire, en cause, la corsisation des emplois Cela montre déjà que tous les syndicats ne marchent pas main dans la main. [...]
[...] 01/10/2005 : - Des milliers de personnes manifestent à Bastia pour réclamer le maintien de la compagnie maritime dans le giron public. - personnes sont bloquées dans l'île. - Le STC annonce l'ouverture des ports de l'île. - Le syndicat CGT du port autonome de Marseille décide de poursuivre le mouvement de grève. - Thierry Breton et Dominique Perben brandisse la menace du dépôt de bilan. 02/10/2005 : - Thierry Breton et Dominique Perben rencontre dans l'après-midi les syndicats de la SNCM pour leur présenter le plan de sauvetage du gouvernement. [...]
[...] Il concerne les obligations au départ de Marseille vers six destinations dont les microrégions, toute l'année, tant pour le fret que pour les passagers, avec des navires spécifiques, essentiellement les cargos mixtes de la SNCM et de la CMN Le service complémentaire Ce sont les obligations uniquement pour les passagers, à certaines périodes de l'année (pointes des vacances scolaires et en été), vers 3 destinations et concernant les traversées effectuées en gros ferries par la SNCM. B. Les subventions indirectes : l'aide sociale Appliquée depuis janvier 2002, i.e. par hasard depuis la prise d'effet du nouveau contrat de concession, et versée par la Collectivité Territoriale de Corse, cette aide concerne certaines catégories de passagers dits sociaux (résidants corses, familles nombreuses, personnes âgées, étudiants ) voyageant sur les lignes de Nice et de Toulon. Elle est de 15 ou 20 par passager selon les lignes. [...]
[...] - Les deux principaux syndicats d'officiers de la SNCM, ainsi que FO appellent à la reprise du travail. - Réunion du Conseil d'Administration. Le plan de sauvetage du gouvernement y est présenté. Mais les syndicats quittent la séance avant la fin des discussions, et sans participer au vote sur le projet. Le Conseil d'Administration se refuse à prononcer le dépôt de bilan, et laisse aux syndicats jusqu'au 14 octobre pour reprendre le travail, à défaut, le dépôt de bilan sera inexorablement prononcé par le Conseil d'Administration. [...]
[...] Enfin, dernière et cruciale question, quelle compagnie sera choisie pour assurer la Continuité Territoriale ? Autant de questions se posent à l'aube de l'an 2000, et pour lesquelles seule l'Assemblée de Corse pourra apporter une réponse. La Corsica Ferries essaie par tous les moyens de draguer la Collectivité Territoriale de Corse les lobbies s'installent à l'Assemblée de Corse, et l'avenir paraît de moins en moins certain pour la SNCM. La bataille fait rage. Corsica Ferries veut à tout prix s'approprier le contrat de concession de service publique. [...]
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