La France éprouve de grandes difficultés à réagir à ce problème, notamment en raison des formes nouvelles que prend la violence urbaine ; généralisation des incivilités, accroissement de la délinquance juvénile, phénomène de «ghettoisation », etc. Mais la France n'a pas le monopole de ce problème. Tous les pays occidentaux ont à faire (ou ont eu à faire) à une augmentation quantitativement et qualitativement comparable de la violence urbaine. Il devient dès lors intéressant d'observer comment nos voisins ont tenté de remédier à ce problème, afin peut-être d'y trouver des éléments de réponses pour notre propre pays
[...] L'intensité de la réaction du gouvernement britannique n'est pas un cas unique. Beaucoup de pays ont choisi une évolution comparable. Tel est le cas des Pays-Bas, dont il faut cependant souligner l'effort particulier fait en matière de «sanctions alternatives En parallèle à des mesures répressives, les Pays-Bas ont ainsi mis en place le programme Halt (Het alternatief : l'alternative). Celui-ci permet aux jeunes délinquants de réparer certaines infractions, tout en leur évitant la procédure pénale classique. Concrètement, quand un jeune est arrété pour un acte de vandalisme ou pour une petite infraction, la police l'envoie au bureau de la commune, où on lui proposera de réparer directement sa faute. [...]
[...] Propositions budgétaires du gouverneur de New York En février 1997[7] 1. Demandes de financements supplémentaires : -Prisons : 810 millions (de dollars) pour construire 7000 nouveaux espaces en double cellule au cours des trois prochaines années 2. Propositions de coupes budgétaires : -Santé : 278 millions sur les maisons de retraite 162 millions sur les soins à domicile 175 millions sur les remboursements à domicile -Education : 177 millions sur les universités 175 millions sur les bourses universitaires accordées aux étudiants 57 millions sur les salaires des enseignants -Quartiers en difficulté : 30 millions sur les centres des jeunes 28 millions sur le logement -Justice : 6.9 millions sur les services de probation 6.9 millions sur l'aide juridique gratuite 6.6 millions sur les peines alternatives 5.7 millions sur la santé en prison La co- production de la sécurité Une autre dynamique consiste à impliquer les citoyens dans la lutte contre l'insécurité. [...]
[...] Deux chercheurs américains ont montré que, si on laisse une voiture à l'abandon dans un quartier difficile, elle peut très bien rester indemne toute une semaine. Par contre, si on laisse la même voiture, mais avec une vitre cassée, elle sera totalement détruite dans les heures qui suivent. Une pression exessive sur les policiers conduit inévitablement à multiplier les situations de «bavures». Cette loi, qui peut condamner à perpétuité un simple voleur, a été pour la première fois instituée en Californie, où elle avait pour origine un référundum d'initiative populaire ( Ce document est tiré du livre les villes face à l'insécurité de Sophie Body-Gendrot. [...]
[...] Pour regarder de plus près ce «modèle on peut se concentrer sur l'exemple de la ville de New York, où la police a fait vertigieusement baisser la criminalité. Pour arriver à ces résultats, le tandem Guliani- bratton(commisaire) a appliqué avec fermeté la doctrine de la «tolérance zéro». La logique de la tolérance zéro trouve son fondement dans le constat que ce sont les petites incivilités oubliées, les petites infractions impunies qui générent une criminalité de plus en plus grave (à l'image du célèbre exemple de vitre casée A partir de ces quelques préceptes, New York a commencé à en expérimenter l'application dans le métro. [...]
[...] Ainsi, les Pays-Bas, préoccupés par l'augmentation des violences urbaines[1], ont fait de la décentralisation de la police une de leur priorité. Issue d'une loi de 1993, la réforme de la police consiste en la mise en place de 25 forces régionales, éventuellement assistées par une police nationale réduite à 3500 agents. Ces unités régionales disposent d'une large autonomie, notamment en matière d'organisation interne, de recrutement et d'affectation des effectifs. Il est important de remarquer que l'autorité sur les forces de polices appartient en grande partie au maire de la ville la plus importante de la région, ce dernier étant assisté par un conseil régional composé des autres maires et du procureur général. [...]
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