Dissertation s'appuyant sur un dossier documentaire : Comment peut-on expliquer les inégalités de réussite scolaire ? Chapitre sur le rôle de l'école SES TERMINALE.
[...] Laissant ainsi les élèves issus de catégories populaires entre eux. De surcroît, les inégalités de réussite scolaire peuvent également s'expliquer avec la socialisation différenciée selon le genre. Dès le plus jeune âge, les normes sociales et les valeurs transmises aux individus varient selon leur sexe biologique. Devenir un homme ou une femme ne va pas de soi mais nécessite l'intériorisation d'un rôle soit fille soit garçon. Cette différentiation s'appliquait dans tous les domaines de la société, notamment l'École. Jusqu'en 1924, avant l'application de la loi Bérard, les programmes du secondaire et du baccalauréat n'étaient pas les mêmes pour les filles et les garçons. [...]
[...] Si la famille peut s'avérer être une variable explicative des inégalités de réussite scolaire, la société en est également une. Les inégalités de réussite scolaire peuvent tout d'abord s'expliquer par la famille qui constitue un acteur capital dans la socialisation primaire de l'enfant. Toutes les familles ne disposent pas de la même dotation en capital culturel comme l'a souligné Pierre Bourdieu, elles n'ont pas toutes le même stock de connaissances culturelles. Donc, plus elles en sont dotées plus elles vont avoir tendance à le transmettre à leurs enfants tandis que si elles n'ont peu de capital culturel, elles auront peu de savoirs à offrir. [...]
[...] Ils sont majoritaires dans ces parcours où les femmes ne représentent que 27,7% pour l'année 2018-2019 par exemple en formation d'ingénieurs. Elles sont donc environ 3,5 fois moins nombreuses que les hommes dans ce cursus. Ce qui Cela est également le cas dans les CPGE où les femmes représentent 42,6% des étudiants inscrits la même année. Cela décrit expressément que les choix d'orientations sont différents selon le genre bien que la part des femmes dans ces secteurs d'activités augmentent comme dans les formations d'ingénieurs où entre 2000-2001 et 2018-2019 une augmentation de 5,4 points de pourcentage est été relevée. [...]
[...] Toutefois, elle peut s'effectuer par d'autres moyens comme par exemple le financement de séjours linguistiques, un abonnement au théâtre, à la bibliothèque ou encore dès le plus jeune âge avec l'achat de jouets éducatifs et avec le mode de garde des enfants comme le recrutement de jeunes filles au pair ou l'inscription en crèche bilingue. Cela favorise la reproduction sociale car les enfants issus de classes sociales moins valorisées n'auront pas eu la même transmission de capital culturel. Ils seront donc desservis. En outre, l'analyse « risque-coût bénéfice » n'est pas la même comme l'a démontré Raymond Boudon. Les inégalités scolaires apparaissent lors de l'agrégation des choix effectués à chaque pallier d'orientation. L'évaluation de la combinaison « risque-coût-bénéfice » n'est pas la même selon l'origine sociale de l'élève, les choix effectués sont différents. [...]
[...] Ce projet politique a pour vocation de contribuer à l'intégration sociale des individus et de tenter de réduire les inégalités entre les écoliers ouvriers et bourgeois. Cette loi de 1882 s'attache ainsi à démocratiser l'École qui était jusqu'alors réservée uniquement à l'élite. Toutefois, nous constatons que les inégalités scolaires persistent malgré une massification scolaire qui a entraîné une augmentation du taux de scolarisation et du taux de diplôme. Cependant, cette massification n'est pas forcément accompagné d'une démocratisation. Ce qui fait que les inégalités entre les élèves issus de différents milieux persistent. [...]
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