Dissertation de SES / économie sur le sujet suivant : comment expliquer la déviance?
[...] La déviance peut s'expliquer par la stigmatisation. La stigmatisation est le fait d'accoler une étiquette péjorative à un autre groupe. Pour Erving Goffman, un individu stigmatisé « se définit comme n'étant en rien différent d'un quelconque être humain, alors même qu'il se conçoit (et que les autres le définissent) comme quelqu'un à part. » La stigmatisation vient de la différence entre l'identité que l'individu s'attribue et qui lui est attribuée par les autres, et et son identité réelle. Dans le document Thomas Sauvadet explique que l'identité que l'on prête aux « jeunes de cité », qui ne travailleraient pas et seraient des délinquants par « facilité », n'a rien à voir avec leurs conditions de vie réelles, marquées par l'insécurité permanente et l'impossibilité de mobilité sociale par absence d'informations et d'accompagnement. [...]
[...] On voit dans le document 1 que la déviance est relative, notamment que la conformité vis-à-vis d'un groupe peut équivaloir à la déviance vis-à-vis d'un autre des lycéens de Terminale en 2015 ont expérimenté le cannabis, et 91% ont expérimenté l'alcool, alors que cela est réprimé par la loi pour les mineurs. Ce cas est intéressant : on peut penser que la volonté des lycéens d'expérimenter ces substances illicites vient de la pression à la conformité inspirée par le groupe constitué par leurs pairs (leurs égaux) au lycée, car ils ne consomment pas ou peu au collège. A l'inverse, ces actes sont des déviances, et même des actes délinquants au regard de la loi. [...]
[...] Les hobos vivent dans la marginalité et le vagabondage. On pourrait prendre le cas des jeunes diplômés partant élever des moutons sur le plateau du Larzac. Le rebelle cherche à remplacer les normes et les valeurs de la société par d'autres normes et valeurs. C'est le cas par exemple des personnes en mobilité sociale ascendante qui ont plus tendance que les autres à adhérer à des idées extrémistes, notamment les idées révolutionnaires. Ces personnes à fort potentiel révolutionnaire veulent renverser les couches dominantes pour leurs substituer leurs propres normes et valeurs. [...]
[...] C'est ce que Durkheim appelle le « mal de l'infini » : en situation d'anomie, l'individu ne limite plus ses désirs. Des facteurs comme le genre et l'âge rentrent en compte et sont explicatifs de l'anomie et de la déviance. Le document 2 nous permet de voir qu'en des personnes mises en cause dans des affaires de vol sans violence sont des hommes, et 52% sont des personnes âgées de 15 à 29 ans. On peut penser que ces catégories sont les moins encadrées par des normes et institution sociales. [...]
[...] Robert King Merton (1957) explique que les valeurs sont les buts de l'action car ce sont des idéaux à atteindre. Les normes sont des moyens de l'action au sens où ce sont des moyens d'atteindre les idéaux fixés par les valeurs. Merton appelle l'anomie le cas où il n'y a pas d'accord entre les normes et les valeurs, où il y a une discordance entre les buts socialement valorisés et les moyens mis en œuvre. Merton distingue quatre formes de déviance. [...]
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