Colonisation, immigration, France, travailleur immigré, panne d'intégration
Depuis 2000, il y a l'idée que la colonisation est responsable de maux dont souffrent les enfants d'immigrés. Il y a l'idée que l'immigré est l'indigène d'aujourd'hui ? Comme le colonisé, il est dans une relation de domination. Certains auteurs affirment que la France refuse d'accorder la nationalité française aux personnes issues des anciennes colonies. Certains parlent d'une fracture coloniale pour la France d'aujourd'hui. Toutefois, les anciennes migrations n'ont pas été des intégrations faciles et les immigrés sont d'abord des émigrés : les conditions des pays indépendants justifient que l'immigration continue toujours. Il est vrai que la France a cassé les cadres socio-économiques traditionnels. D. Rivet parlait de « destruction créatrice » : elle mettait en place les facteurs de la modernité. Enfin, nombre de signes montrent que l'intégration dans le corps social français de l'immigration est en cours. Avec la crise, les difficultés se sont accentuées. Depuis 1983, l'immigration couplée du thème de la sécurité devient un enjeu : on tient des propos simplistes et on bute sur les problèmes fondamentaux. Il y a néanmoins une intégration silencieuse et permanente.
[...] Dans les années 60, la fédération de France du FLN regroupe personnes (Français musulmans algériens), ils sont victimes de violence. La nuit du 17 octobre 1961. -Accords d'Evian de 1962. Désormais avec la décolonisation, les citoyens de l'union française deviennent des étrangers français. A partir de 1962, très forte augmentation de l'immigration. Elle s'est faite autour de deux blocs, celui de l'Espagne-Portugal et celui Maghreb Le travailleur immigré entre en scène 1962-1974 Dans les années 60, le contexte mondial change. [...]
[...] Ces thématiques sont au centre, elles n'ont pas quitté les médias. Marche des Beur : partis de Marseille et arrivés à Paris triomphalement en 1983. Ils sont aidés par Simad et le secours catholique. Cette gauche bien- pensante va mettre en place des politiques spécifiques, on crée des ZEP, un ministère des affaires sociales et de l'intégration, on fait une politique scolaire qui doit tenir des références d'origine. Avec une droite qui récupère ce discours (celui de la gauche) pour pouvoir triompher, débat pénible dans la société française. [...]
[...] Avec la construction européenne plus possible de parler de races antagonistes. Dans ces années 60 où le tissu associatif est très fort, fleurissent des associations comme le secours catholique, la simad . Après 68, ces associations sont rejointes par des associations militantes politiques d'extrême gauche qui vont aller apporter leur aide à ces travailleurs et parallèlement, les municipalités comme Grenoble s'appuient sur ces acteurs sociaux pour mettre en place des politiques sociales de l'immigration silencieuses et efficaces. Moins on parle de ces problèmes plus on les traite. [...]
[...] Cette pensée qui s'appuie sur des préjugés racistes, il sera sous Vichy rédacteur du statut des juifs d'octobre 1940. ( une politique de l'immigration sur des facteurs raciaux fait face. Après la troisième république, tout est remis en question. Les naturalisations récentes sont remises en cause : Juifs, Espagnols sont regroupés dans des camps. A la libération, le GPRF par ordonnance annule les mesures de Vichy, crée un nouveau code de la nationalité et crée un office national de l'immigration (ONI). En 1974, fermeture des frontières et suspens de l'immigration, mais en permettant le regroupement familial. [...]
[...] Les instruments de l'intégration : l'école (promotion républicaine), l'Armée avec le service militaire obligatoire (sang versé en 14 et le syndicalisme et la politique. Beaucoup d'étrangers s'intègrent via le PC, la MOI (main d'œuvre immigrée). Ces MOI vont s'engager dans les FTP et vont porter le fer contre les Allemands. Enfin, la vie associative et le sport, le foot en particulier est un véhicule d'intégration L'intégration n'a jamais été un long fleuve tranquille Les crises vont être multiples. L'affaire Dreyfus qui va libérer un antisémitisme violent qui ne s'éteindra qu'en 1945 en France. [...]
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