Cette étude vise à comprendre l'originalité de la cogestion au sein des économies sociales-démocrates avec l'exemple particulier de la Suède.
Avec des syndicats à l'antipode des syndicats français, tant par l'organisation que les moyens d'action, la Suède nous offre un exemple original de la place du pouvoir syndical au sein de la société.
Nous verrons donc dans un premier temps quel est le contexte économique et social dans lequel interviennent les syndicats suédois, puis nous décrirons le paysage syndical suédois, tant par sa composition que par les moyens qui lui sont mis à disposition, avant d'analyser le fonctionnement de la cogestion tripartite syndicats/gouvernement/patronat.
[...] Les syndicats jouent aussi un grand rôle au sein de l'entreprise à travers les négociations collectives. En effet, ils définissent dans ce cadre les salaires des employés et les conditions d'emploi auxquelles ils doivent être assujettis. En Suède, les personnes non syndiquées ne sont pas couvertes par les négociations collectives mais 85% des salariés étant membres d'un syndicat, les employeurs appliquent le plus souvent les conventions collectives à la totalité des employés. Enfin, seuls les syndicats peuvent déroger aux dispositions légales. [...]
[...] La cogestion syndicats-gouvernement-patronat dans les pays sociaux-démocrates L'exemple de la Suède Introduction Nous allons essayer, tout au long de cette étude, de comprendre l'originalité de la cogestion au sein des économies sociales-démocrates avec l'exemple particulier de la Suède. Alors qu'en France, les taux de syndicalisation avoisinent les les syndicats suédois peuvent afficher près de 85% de syndiqués dans les entreprises. Leur rôle au sein de la société et leurs moyens d'action sont à l'antipode de ceux des syndicats français, qui, faute de représentation légale au sein des comités de direction, se rabattent en battant les pavés de la rue. [...]
[...] Il est aussi nécessaire de mentionner le grand rôle de l'Etat Providence. La Suède est le pays de la sociale démocratie Dans ce pays, le capitalisme est accepté pour son efficacité économique productrice de richesse mais est voué à une redistribution sociale vers les différentes couches de la société. Il existe ainsi en Suède un grand consensus sur la politique de redistribution sociale des richesses. Avec un taux d'imposition de près de 52%en 2000, et avec une redistribution sociale marchant plutôt bien, les citoyens suédois acceptent que leur argent soit reversé de manière solidaire via l'Etat ou les services publics locaux. [...]
[...] Il ne faut cependant pas oublier qu'une grève des syndicats a souvent des effets beaucoup plus nocifs, bloquant les systèmes de production. Conclusion Aujourd'hui, beaucoup de pays, et la France en premier lieu, se tournent vers le modèle suédois et tente de comprendre son fonctionnement, afin de voir s'il serait possible de s'inspirer de ce système social- démocrate. Ceci se fait cependant à l'heure même où le niveau des dépenses publiques de la Suède (de l'ordre de 57,5% du PIB en 2001) est largement critiqué comme étant la contrepartie du poids de l'Etat Providence. [...]
[...] Les syndicats ont aussi affaire au gouvernement dans un autre type de relation, l'Etat étant l'employeur de la population fonctionnaire. C'est encore une fois dans un climat de consensus que se rencontrent les deux institutions, dans le cadre de la co-détermination. Les syndicats au sein de l'entreprise L'autre grand point fort des syndicats provient de l'institutionnalisation de la co-détermination en entreprise : celle-ci implique en effet que les syndicats fassent légalement partie des conseils d'administration. La première loi sur le rôle des syndicats au sein des entreprises date de 1906, lors du compromis de décembre avec LO et SAF (la confédération nationale des employeurs). [...]
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