"Promouvoir une école intégrante ne signifie pas que tout accueil soit possible. Pour des enfants en grandes souffrances psychiques, les structures thérapeutiques restent indispensables" explique Marie-Claire Berthelomet (Berthelomet.B, Cahiers pédagogiques, 2004, p.15). Mais pour les enfants en grandes difficultés scolaires ou atteints de handicap mental l'intégration peut être possible par le biais de la CLIS 1 (classe d'intégration scolaire de type 1). Le numéro ajouté au sigle indique la nature du problème qui est ici mentale, dans d'autres cas elle peut être auditive, visuelle ou moteur. Ce type de classe suit la logique de l'intégration collective en milieu scolaire dit ordinaire (...)
[...] Mais cette recommandation n'est pas toujours respectée. Effectivement comme nous le rappelle Gillig, "Nombreuses sont encore les CLIS qui n'occupent dans l'architecture de l'école qu'une place en marge" (Gillig.J-M p.104). Cette exclusion est parfois réalisée volontairement par des directeurs d'école à qui il a été imposé d'accueillir une classe spéciale. Outre cela, la CLIS 1 pourrait être facteur d'un développement social "incomplet" concernant les élèves qui la constituent, du fait que ces derniers côtoient exclusivement des élèves en grandes difficultés comme eux. [...]
[...] De ce fait l'oral peut reprendre son rôle dans l'intégration scolaire des élèves de CLIS 1. Cette intégration peut être perçue comme réussie par les pédagogues même si les élèves ne le comprennent pas de cette façon. III: La CLIS 1 de l'intérieur. Ainsi, il paraît intéressant de se documenter sur les attitudes des élèves en difficulté entre eux et avec les autres élèves de l'école puis d'essayer de connaître l'opinion des intéressés sur la classe d'intégration scolaire et comment ils vivent le fait d'être en CLIS 1. [...]
[...] Egaud avance en effet, que "la précocité d'intervention et la fréquence des séances sont des gages d'efficacité" (Egaud.C p.71). Cependant Gillig est moins enthousiaste au sujet d'une autre idée, celle de voir des orthophonistes intervenir en école pour des séances de dépistage car il considère que c'est un moyen de se créer une future clientèle. Pour cela, il affirme que"ces interventions en milieu scolaire qui se limitent au dépistage du trouble du langage oral ne paraissent pas convenir aux règles de la déontologie" (Gillig.J-M p.148) Par ailleurs, ils existe un autre moyen, la rééducation psychomotrice qui est profitable aux enfants dysphasiques. [...]
[...] CONCLUSION: Assurément, la classe d'intégration scolaire de type 1 est un des moyens d'intégration collective en milieu ordinaire le plus utilisé. Comme nous l'avons lu, cette classe possède ses avantages et ses inconvénients, quant à l'oral, il y tient une place importante tant au niveau de l'apprentissage que de l'intégration. Pour cette raison, il est indispensable que les élèves de CLIS 1 maîtrisent le mieux possible cet outil. Cependant, je regrette de ne pas avoir trouvé de témoignage d'élèves sur ce qu'ils pensent de la pratique de l'oral en CLIS 1. [...]
[...] Ce qui importe dans ce cas, c'est l'acceptation des élèves en difficulté par les autres élèves de l'école. C'est cette reconnaissance qui permet aux élèves en difficulté d'avoir une meilleure estime de soi tant au niveau social qu'affectif. Que pensent les élèves de CLIS 1 de leur situations ? Toutefois lorsque la rencontre des élèves de CLIS 1 avec les autres élèves n'amène pas à cette acceptation, elle suscite l'effet inverse. Pierre Martinet professeur des écoles, nous en donne un exemple dans son article sur la CLIS "un matin de janvier ( )Bruno ( ) est hors de lui ( il vient de se faire traiter par une petite blonde de la classe voisine ( ) il hurle à qui veut bien l'entendre: hein on est quand même pas des mongols!" (Martinet.P, cahiers pédagogiques p.14). [...]
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