Clinique du handicap, point de vue, handicapé, parents, honte, culpabilité
1975 : Loi d'orientation en faveur des handicapés. Maintien d'un cadre de vie ordinaire pour les handicapés, en leur donnant accès à l'éducation et au monde du travail.
1991 : Loi qui précise cette accessibilité pour les personnes handicapées.
2005 : Loi pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées.
Cette universalité de l'être humain, nous pousse à nous questionner sur le lien de filiation et sur le handicap.
Deux perspectives : La perspective du parent qui est affecté par le handicap de son enfant et d'autre part la perspective du sujet qui doit construire son identité d'homme ou de femme dans ce contexte particulier où le handicap pèse sur la filiation.
Ces deux perspectives dans la clinique sont imbriquées l'un à l'autre.
[...] Concept que la personne n'est pas une image et une image renvoie toujours un fantasme, quelque chose de figer, de clôt. Cet empiétement répond à l'impératif d'inscrire l'enfant handicapé dans la généalogie. Pour cela, l'enfant va être identifier à un ancêtre dans la généalogie, qui peut être éloigné ou proche mais porteur d'une blessure ou insuffisance narcissique. Le parent qui est confronté à l'étrangeté de son enfant va retrouver à partir de sa culpabilité des traits communs entre son enfant et un ancêtre fautif lui aussi. Ce sont ces traits imaginaires de l'ancêtre qui sont projetés sur l'enfant. [...]
[...] Caractère défensif de cet aménagement de symbiose secondaire. Il faut réparer l'enfant handicapé. Le parent ne reconnaît pas l'enfant attendu et ne se reconnaît pas non plus dans cet enfant handicapé. Le parent se répare lui-même au travers de cet aménagement. Réparation pour contrer cette désillusion brutale, fantasme particulier de retour à l'enfant dans le sein, le corps maternel pour le préserver des dangers extérieurs. La notion de symbiose nous conduit également à prendre en compte le risque d'exclure l'autre parent, c'est souvent la figure paternelle qui se retrouve disqualifiée. [...]
[...] Il faut prendre en considération la rencontre avec l'impuissance, la difficulté à rencontrer des spécialistes capables d'apporter une aide valable. Le développement de l'enfant handicapé s'accompagne toujours de cette répétition d'un effort à produire pour soutenir l'enfant. Cette série d'échecs renvoie toujours le parent à cette déception originaire. Une telle rupture du contrat narcissique va convoquer chez les parents un contre-investissement. Réaction qui est à la mesure de la fraction du handicap de l'enfant. Ce contre-investissement est appelé symbiose secondaire. [...]
[...] La subjectivité du sujet handicapé doit se construire dans une certaine lutte contre ces projections. Le chemin est difficile pour le sujet handicapé. La première difficulté est la filiation fautive. Concerne les parents du sujet handicapé mais elle va se retrouve convoquée dès la naissance de l'enfant quand le parent se voit traverser par la difficulté à penser que son enfant deviendra parent à son tour. Premier fantasme qui vient du parent blessé, cet enfant qui a rompu la filiation ne pourra pas devenir parent à son tour. [...]
[...] Réintroduit le parent et va nouer un lien entre les deux parents. Cette dimension fantasmatique se retrouve aussi dans le roman familial (Freud) et dans le roman de la maladie (Del Volgo). Le roman de la maladie concerne les fantasmes construits par les patients dans la découverte de leur maladie. Ces fantasmes visent à expliquer l'apparition de ces maladies qui sont le plus souvent incurables. Cette rencontre avec le traumatisme notamment le handicap a pour toile de fond l'imaginaire et les fantasmes autour de la parentalité. [...]
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