Pour l'auteur, l'histoire de l'enseignement de l'orthographe se décompose en trois étapes. Dans un premier temps, il précise que cet enseignement est quasi inexistant car les maîtres eux-mêmes ne maîtrisent pas l'orthographe. Cependant cette affirmation s'appuie sur des données chiffrées et non sur les pratiques réelles de classe.
La deuxième période est inaugurée avec la loi Guizot qui formule un certain nombre d'exigences concernant l'enseignement de l'orthographe. Les enseignants vont donc devoir maîtriser cette connaissance et la maîtrise de cette connaissance va avoir pour effet de les démarquer de la population (...)
[...] Par la suite, la possession du brevet élémentaire sera une condition d'accès à l'école normale. Il attestera ainsi des connaissances des candidats et permettra de réduire considérablement les enseignements d'orthographe et de grammaire au sein de l'école normale. Le système de notation de la dictée va également être modifié et s'orienter vers une plus grande souplesse. L'effet pervers de ces différentes transformations est le sentiment que le niveau de recrutement baisse. Ce sentiment engendre protestations et réclamations. Ainsi, La réaction contre les longues analyses écrites a amené un excès en sens contraire : l'épreuve d'analyse aux examens du brevet est très faible. [...]
[...] LA CULUTRE SCOLAIRE UNE APPROCHE HISTORIQUE chapitre 6 «Ecole républicaine et réforme de l'orthographe (1879-1891)» notes de lecture Auteur : André ChervelEdition : Belin Pour l'auteur, l'histoire de l'enseignement de l'orthographe se décompose en trois étapes. Dans un premier temps, il précise que cet enseignement est quasi inexistant car les maîtres eux-mêmes ne maîtrisent pas l'orthographe. Cependant cette affirmation s'appuie sur des données chiffrées et non sur les pratiques réelles de classe. La deuxième période est inaugurée avec la loi Guizot qui formule un certain nombre d'exigences concernant l'enseignement de l'orthographe. [...]
[...] en conséquence, la formation des maîtres s'organise et à tous les nouveaux, chacun contribue à la transformation du système. La rénovation pédagogique impose aux écoles de diminuer les enseignements d'orthographe et de grammaire. Ainsi, Jules Ferry lui-même annonce ce que nous vous demandons à tous, c'est de nous faire des hommes avant de nous faire des grammairiens . cependant les réticences de Buisson par exemple, à l'égard de l'enseignement de l'orthographe ne sont jamais très explicites, les contestations venant de hauts fonctionnaires par exemple ne le sont pas plus. [...]
[...] De nombreux articles paraissent concernant la nécessaire simplification de l'orthographe. Mais l'Académie française refuse de prendre des mesures et la question tombe un peu dans l'oubli pendant la décennie suivante. Le ministre de l'Instruction publique est cependant sollicité pour donner des consignes claires aux correcteurs des jurys. Sur l'initiative de Ferdinand Buisson, Léon Bourgeois signe une circulaire qui stipule qu'elle a pour objectif de d'interdire l'abus des exigences grammaticales dans la dictée La presse quotidienne est largement favorable à cette réforme. [...]
[...] Irénée Carré, inspecteur général engage une campagne pour la suppression de cette épreuve trop discriminante et menant à l'échec des élèves dont la scolarité a pourtant été bonne. Cette campagne est un échec. Le brevet élémentaire Les modifications et les transformations s'opérèrent dans le cadre de la formation initiale bien plus que dans le cadre de la formation continue. Les instituteurs nouvellement formés intègrent mieux ces transformations et pourront marquer de leur empreinte les écoles françaises. Cela explique en partie la multiplication des moyens et des lieux de formation. Le brevet élémentaire (seul titre exigé pour enseigner) est d'après notre auteur la clé de voûte. [...]
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