En France, l'histoire du traitement social des personnes en situation précaire (indigents, vagabonds, mendiants… aux siècles précédents, SDF ou sans-abri… aujourd'hui) et l'évolution des centres d'hébergements et de réinsertion sociale sont étroitement liés. Cependant il ne s'agit pas, dans ce chapitre, tant de retracer (rapidement) l'historique de leurs créations que d'essayer de mettre en lumière les glissements (voire les bouleversements) sociaux de notre époque et leurs conséquences sur les politiques sociales, mais plutôt, en ce qui nous concerne, d'aider à comprendre les changements, les difficultés et les enjeux auxquels sont confrontés, de nos jours, les CHRS.
Les épreuves de la vie (séparations, perte d'emploi, etc.) se répercutent dans la gestion de la vie quotidienne peu et mal gérée et provoquent à terme la perte du logement. C'est dans ces conditions de précarité que les personnes s'adressent aux CHRS pour essayer d'y voir clair et repartir sur des bases assainies qui rendent un projet de réinsertion viable.
[...] Loi nº88-1088 du décembre 1988. L. nº90- mai 199O et ses cinq décrets d'application parus au JO le 6 septembre 1990. Le Conseil Constitutionnel saisi sur cette question du droit au logement rendra plusieurs décisions le qualifiant : "d'objectif à valeur constitutionnelle". Il reste un droit non opposable. Fonds de Solidarité Logement et Action Socio Educative Liée au Logement. Circulaire 91-19 du 14 mai 1991. Cette circulaire fonde l'action des CHRS jusqu'à la loi de Lutte Contre les Exclusions de 1998. [...]
[...] Les CHRS créent des CAVA (ateliers de réentraînement à l'effort) qui peuvent mener à l'insertion par l'économique. L'ASH affirme son orientation vers la mise au travail comme réponse aux formes d'inadaptation sous un mode moins moralisant au profit d'une approche plus socio-économique. Désormais c'est la situation globale de l'individu ou de la famille qui détermine le droit à l'ASH. La notion de CHRS s'étend à des centres éclatés et à des prises en charge de personnes dans le milieu ordinaire (circulaire du 15 juin 1975). [...]
[...] C'est en 1946 que sont créés (initiés par des communautés religieuses) des établissements de reclassement destinés à des populations à la marge de la société. La période de plein emploi institut le travail comme fondement incontournable des rapports sociaux et induit, de fait, l'inscription de chacun dans la société. En échange du gîte, le bénéficiaire doit se soumettre à des mesures de réadaptation[3] soit sous la forme d'un travail, soit par une participation aux tâches matérielles de fonctionnement de l'établissement qui l'héberge. L'Aide Sociale Légale se complète de l'Aide Sociale à l'Hébergement réforme récente introduite en 1953-1954[4]. [...]
[...] Les personnes précarisées se retrouvent, du fait de la perte des sécurités premières, en position de devoir solliciter une aide au risque de se placer en position d'assisté. La réussite du PARSA est conditionnée par l'accentuation de la fluidité du dispositif d'hébergement : une nouvelle offre de logements sociaux ou très sociaux doit dégager des places d'hébergement. Or, si les objectifs du PARSA en matière d'hébergement ont été atteints (ouverture des places de stabilisation, etc.), les objectifs relatifs au logement restent à concrétiser. [...]
[...] Les Centres d'Hébergement et de Réinsertion Sociale (CHRS) En France, l'histoire du traitement social des personnes en situation précaire (indigents, vagabonds, mendiants aux siècles précédents, SDF ou sans-abri aujourd'hui) et l'évolution des centres d'hébergements et de réinsertion sociale sont étroitement liées. Cependant, il ne s'agit pas, dans ce chapitre, tant de retracer (rapidement) l'historique de leurs créations que d'essayer de mettre en lumière les glissements (voire les bouleversements) sociétaux de notre époque et leurs conséquences sur les politiques sociales, mais plutôt, en ce qui nous concerne, d'aider à comprendre les changements, les difficultés et les enjeux auxquels sont confrontés, de nos jours, les CHRS Du moyen-âge au milieu du XXe siècle Entre charité et assistance Au Moyen-âge, c'est l'Église, qui grâce à la charité privée, créait un certain nombre d'établissements : hospices, hôtel-Dieu; non pour soigner, mais pour accueillir les indigents et les malades pauvres. [...]
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