Les caractéristiques du travail des femmes

Résumé du document

Au 1er Janvier 2005, la population Française compte 62.4 personnes dont 31.7 millions sont des femmes. La France compte 12 millions de femmes actives contre 14 millions d'hommes.
Il y a eu en quarante ans une évolution de 4.5 millions de femmes actives. Cette participation grandissante de la femme dans le marché du travail est due au fait que celles-ci ne cessent plus de travailler lorsqu'elles ont des enfants.
Alors que l'on comptait 41.5 % d'actives en 1962, on en compte 79.8% en 2002 chez les 25/45 ans selon une enquête emploi INSEE. Le chiffre des actifs aura donc quasiment doublé.
Cependant il faut noter que cette évolution n'est pas égale dans tous les secteurs de la société. De nombreuses études ont en effet mis en évidence le fait que les femmes occupent majoritairement des emplois du tertiaire.

D'autre part malgré la nouvelle place qu'a pris la femme sur le marché de l'emploi, le travail féminin présente des caractéristiques qui lui sont propres : le chômage plus élevé que pour les hommes, leur absence dans la scène politique ainsi que dans certains secteurs d'activité, les différences de salaires par rapport aux hommes, la précarité de l'emploi, et la conjugaison de la vie familiale et le vie de travail.
Nous allons tenter d'exposer ces inégalités que rencontrent les femmes face à l'emploi

Extraits

[...] Les femmes sont plus nombreuses que les hommes à occuper des emplois temporaires comme les contrats à durée déterminée, les stages en emploi aides ; 11% en 2005 contre en 2003. Les conséquences de ces temps partiels ne sont pas seulement financières mais elles ont aussi un impact important sur la santé psychologique des femmes. En confinant les femmes à des postes à responsabilités limitées, peu qualifiés, rendant impossible l'accès à la promotion et à la formation, le temps partiel a un impact important sur l'épanouissement personnel des femmes. [...]

[...] Quant aux emplois de la fonction publique, ils sont également touchés par cette inégalité. En effet, malgré leur forte représentation dans la fonction publique, les femmes ne sont que très peut représentées dans les fonctions d'encadrement dans les postes à responsabilité. En 2002 elles représentent des emplois de la direction et de l'inspection. Il faut tout de même parler d'une légère évolution dans la prise de pouvoir des femmes : en des cadres sont des femmes contre 15% en 1970. [...]

[...] En effet l'ANPE comptabilise comme chômeur uniquement les demandeurs d'emploi, qui cherchent un CDI à temps plein, ceux cherchant un emploi temporaire ou à temps partiel ne sont pas comptabilisés dans les statistiques officielles mais sont néanmoins connus et mesuré. La définition sociale du mot chômage diffère selon les pays. Une Britannique perdant son temps partiel est considérée comme inactive alors qu'une Française est une chômeuse. Le profil de la situation générale du chômage des femmes et le suivant : les femmes sont plus souvent au chômage que les hommes (cf. [...]

[...] En effet c'est au nom du chômage que l'on précarise l'emploi, que l'on rejette certaines catégories de salariés vers l'inactivité contrainte, que l'on baisse les salaires et que l'on redéfinit les rythmes de travail. Or les sous-emplois sont fortement sélectifs et par le biais des temps partiels, il touche massivement les femmes. En effet en 2005 on a constaté que les femmes travaillaient cinq fois plus souvent que les hommes à temps partiel. Et même si la proportion d'hommes travaillant à temps partiel à tendance à augmenter, cette forme d'emploi reste néanmoins fortement sexuée. [...]

[...] Bien que le phénomène du congé paternité s'accroisse, il reste quand même très sporadique. En 2003 le taux d'activité des mères en couple est de 80% avec 1 enfant de moins de trois ans, de 58% avec deux enfants à charge dont un au moins à moins de trois ans, et il diminue encore sensiblement avec le troisième enfant et ceux d'autant plus si l'enfant à moins de trois ans. On observe depuis trente ans une évolution des répartitions des tâches familiales, mais celle si reste très mince : 5 heures 07 en 1986 contre 4 heures 36 en 2005 pour la femme. [...]