A l'instar de M. Jourdain et la prose, nous sommes tous confrontés quotidiennement aux biens publics sans même nous en apercevoir. Cela est bon signe. Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. En effet, de la même manière, qui réfléchit aux Droits de l'Homme tant qu'ils ne sont pas violés ? Qui cherche à acheter des médicaments alors qu'il est en bonne santé ? Pourtant, il n'en va pas de même aux quatre coins de la planète. Un milliard d'êtres humains souffrent de la faim, un mammifère sur cinq est menacé d'extinction, 2020 sera l'année de disparition de la forêt amazonienne... Depuis 1972 et le premier sommet des Nations Unies sur l'environnement à Stockholm, un nombre croissant de problèmes ont été identifiés comme étant des problèmes communs, et dont la résolution appartient donc à la collectivité. Le concept de Biens Publics Mondiaux à alors été développé. Il s'agit de la transposition de la notion de bien public au niveau international. Définis par les membres du Programme des Nations Unies pour le Développement en 1999, il s'agit de biens, services ou ressources qui bénéficient à tous et se caractérisent par leur non rivalité (la consommation de ce bien par un individu n'empêche pas sa consommation par un autre) et leur non exclusion (personne ne peut être exclu de la consommation de ce bien). La compréhension de ce concept est essentielle pour comprendre nombre des enjeux actuels. Appartenant aux Biens Publics Mondiaux, la santé, l'eau, l'environnement, le climat, la stabilité financière, les connaissances, la paix, l'équité et la justice sont au cœur des défis contemporain. Pourtant, les Biens Publics Mondiaux ne sont qu'un concept au plan international, et n'ont aucun poids juridique. Paradoxe étonnant lorsqu'on sait qu'ils seraient susceptibles de résoudre une grande partie des conflits, de rétablir l'équité dans les relations internationales, d'aider au développement économique des pays...
[...] Toutefois, ces politiques restent loin d'être appliquées, et seuls quelques pays comme la Suède et la France ont lancé des groupes de travail sur ce sujet. L'ONU quant à elle, n'a pas l'influence nécessaire pour agir en ce sens. Les futurs changements ne passeront donc probablement pas d'autres voies. Bibliographie : On peut changer le monde F. Lille et F.X. Verschave, Ed. La Découverte Les Biens Publics Mondiaux La coopération internationale au XXIe siècle CNUD, Economica À l'aurore du siècle, où est l'espoir ? [...]
[...] Les acteurs doivent prendre conscience que la coopération n'est pas un fin en-soi, mais un moyen d'atteindre des objectifs. Les incitations peuvent être fiscale (taxes ou subventions), une association secteur privé/secteur public, pour encourager le cercle vertueux du développement. La communauté internationale a plus à gagner à aider les pays pauvres que de subir les coûts de son inaction une fois les externalités négatives produites. Enfin, combler le déficit de juridiction en mettant en place une organisation supra nationale de type Onusienne, mais dont les décisions seraient de portée mondiale. [...]
[...] La mise en place des politiques inhérentes au concept de bien public mondial se veut être une réponse à l'échec du marché et à l'échec de l'État. Les experts de l'ONU qui ont théorisé cette question s'accordent pour affirmer que les solutions aux carences de la coopération internationale seront dépassées par la mise en avant de questionnements sous-jacents ce concept, tel que le financement des biens publics mondiaux, l'ébauche d'une citoyenneté mondiale et la remise en question de la distribution des aides publiques au développement. [...]
[...] Les efforts de tous les pays sont alors nécessaires, conjointement. Par ces structures, les politiques à mettre en place permettraient un dépassement des limites actuelles de la coopération internationale et une efficience accrue dans la production de BPM. Enfin, les dépassements proposés par ces politiques préconisés par les membres du PNUD tendent à pallier aux manques observés dans le système actuel régissant les relations internationales, et donc à accroitre la production de BPM. Trois déficits majeurs ont été décelés dans la coopération internationale par les experts du PNUD, et ceux-ci proposent de les résoudre. [...]
[...] Par définition, le concept de BPM pose un certain nombre de problèmes, et ne peut donc jouir de l'unanimité parmi les membres de la communauté internationale. En effet, la nature même du terme bien public varie selon les cultures, les visions diffèrent grandement entre les Anglo-saxons et les Latins, les Asiatiques et les africains. De plus, la terminologie du concept ne semble pas fixe, comment les définir précisément si les termes de biens publics mondiaux et de biens communs mondiaux se chevauchent ? Le sens varie radicalement d'un terme à l'autre. Il en résulte un flou conceptuel menant à un consensus mou. [...]
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