Modèle social français, RMI revenu minimum d'insertion, RSA revenu de solidarité active, État, dépenses sociales, budget de l'État, État-providence, gilets jaunes
Nombreuses sont les critiques adressées à l'encontre de notre modèle social. Dans les années 1950, on l'accusait déjà de nuire à la croissance économique ; dans les années 1970, on le condamnait son incapacité à réduire les inégalités ; aujourd'hui, à l'aune d'une crise sociale inédite, la remise en cause de notre modèle social se radicalise avec le mouvement des Gilets jaunes et impose de repenser notre modèle.
[...] Pour maintenir l'équilibre social, il doit nécessairement considérer leurs attentes. C'est justement le rôle du dialogue social de pouvoir réajuster les réformes envisagées en fonction des attentes des citoyens de façon à assurer leur pérennité. B. Le dialogue social, une condition essentielle à la préservation de notre modèle social L'avenir du modèle social est conditionné par la place qui sera accordée par l'État au dialogue social dans la mise en œuvre du modèle social français. D'abord, le dialogue social en tant qu'outil indispensable à l'adhésion de toute réforme doit être pris en considération par le gouvernement dans son œuvre de modernisation de notre système social. [...]
[...] Conclusion S'inscrivant dans une réalité de plus en plus complexe, notre modèle social existant issu des 30 Glorieuses apparaît archaïque et inadapté. Socle de la cohésion nationale, il doit impérativement se renouveler pour pouvoir répondre aux nombreux défis de demain tout en veillant à prendre en considération le corps social pour asseoir sa légitimité. Selon les auteurs Alain Lefevbre et Dominique Media (Faut-il brûler le modèle social français ? 2006), les modèles scandinaves peuvent inspirer une réforme de notre État-providence. Ces modèles reposent sur un haut niveau de redistribution, une alliance entre compétitivité et solidarité et un dialogue social privilégié. [...]
[...] Bien que complexe, la modernisation du modèle social français demeure néanmoins une condition nécessaire à sa préservation. II. La modernisation du modèle social français, condition d'un avenir certain Notre modèle social français subit une crise majeure sans précédent. Face à une société en perpétuel changement, le gouvernement doit moderniser notre modèle afin de l'adapter aux évolutions et aux nouveaux enjeux de la société Néanmoins afin d'assurer sa légitimité, garantie à sa pérennité, il doit veiller à accorder une place privilégiée au dialogue social A. [...]
[...] Un modèle social plus juste doit également être veillé à réduire les inégalités : les inégalités territoriales, inégalités intergénérationnelles, les inégalités scolaires selon les catégories socioprofessionnelles, etc. Enfin, face au risque écologique devenu prégnant, notre modèle social a évidemment un rôle fondamental à jouer (Éloi, Laurent Le bel avenir de l'État-providence, 2014). Toutefois le sauvetage de la planète ne se fera pas sans justice sociale. Selon Rawls (Théorie de la Justice, 1971), la recherche ce « bien commun » (Aristote, La politique) au cœur du modèle social français suppose en effet la distribution de ce qu'il appelle des « biens premiers ». [...]
[...] Ces théories ont connu une résonance particulière dès les années 70's au moment où notre modèle social a démontré ses limites et ont reprises notamment par F. Von Hayek et R Nozick à la fin du XX siècle. Le contexte économique et social a mis en péril les fondements de l'État-providence générant de fortes contestations de la part des citoyens, lesquelles se sont radicalisées aujourd'hui. B. La radicalisation des contestations dans le cadre d'une « crise » du modèle social français Après l'âge d'or du modèle social dans les années 70's, succédera une période de « crise » caractérisée par une remise en cause du système par la population. [...]
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