Le phénomène associatif est beaucoup plus ancien qu'on ne l'imagine. Les hommes et les femmes ont toujours eu besoin de s'associer. Ainsi on retrouve, en Egypte à l'époque de la construction des pyramides, des structures qu'on peut considérer comme les ancêtres des associations de secours mutuel. De même, la vie économique et politique du Moyen âge a largement reposé sur des formes d'organisation à caractère associatif (corporations, communes, confréries, monastères, maîtrises, jurandes, compagnonnages...).
Le XVIIIe siècle vit l'essor des sociétés savantes, des loges maçonniques et autres clubs politiques. Malgré la loi le Chapelier (14 juin 1791) qui interdit les corporations, c'est-à-dire les associations de métier, et la chasse aux associations illégalement constituées, le phénomène associatif survécut tout au long du XIXe siècle sous des formes extrêmement diverses : cercles, clubs, ligues...
La IIIe République établira en 1901 la liberté d'association. Cette loi est fortement marquée par les idées libérales : c'est la liberté qui prévaut et notamment celle du contrat.
La loi de 1901 reconnaît la liberté pour tout citoyen d'être ou non membre d'une association. Celle-ci peut être créée sans autorisation ou déclaration préalable sous réserve qu'elle ait un objet licite et qu'elle respecte les lois et règlements en vigueur. Si son objet paraît illicite au préfet, celui-ci doit saisir le juge, seul compétent pour interdire la création ou la dissolution d'une association.
[...] Ceux qui ont des difficultés financières mais qui expriment une relative satisfaction en matière de bénévolat sont nettement plus nombreux : 28%. Et enfin, ceux qui connaissent des difficultés dans les deux domaines sont soit près d'un responsable sur quatre. La priorité des associations : la formation La formation est une préoccupation nettement plus forte dans les domaines du sport et du social. Mais c'est le domaine sportif qui semble plus inquiet quant à la fidélité de ses bénévoles. Il mise très fortement sur le recrutement des jeunes, naturellement auprès de ses pratiquants. [...]
[...] Les motivations des jeunes sont très spécifiques. La volonté d'acquérir des connaissances en est une des caractéristiques, reflétant des objectifs très pragmatiques, liés à leur avenir professionnel. Ceci se ressent dans le choix des secteurs associatifs prisés par les jeunes : ils s'engagent plus facilement dans des associations qui ont une finalité lisible, immédiate et appliquée. Au-delà de la recherche d'un résultat tangible à leur engagement, les jeunes bénévoles s'intéressent particulièrement à la possibilité de s'exprimer individuellement. Ils cherchent dans la structure associative un moyen de reconnaissance que la société ne leur permet pas d'assouvir. [...]
[...] Ces chiffres sont appelés à croître dans les années à venir. Sur ces un million d'associations estimées actives en France d'entre elles sont seulement composées de bénévoles. Le bénévolat est donc intimement lié à l'engagement dans une association. Un siècle après la loi de 1901, relative au contrat d'association, le bénévolat fait toujours la spécificité des associations, y compris dans celles qui ont développé des activités économiques. Les bénévoles produisent du lien social et contribuent aussi à la vie démocratique. [...]
[...] La question du renouvellement des dirigeants est cruciale. Beaucoup sont relativement âgés, anciens dans la fonction, souvent fondateurs de l'association et attachés à leur fonction. La "relève" est difficile, note l'étude, les bénévoles, compte tenu de l'évolution de leur comportement, n'étant guère tentés de prendre des fonctions lourdes en temps et en responsabilités. En comparant les enquêtes plus récentes (2005, 2006) et celle menée en 2003 par V. Tchernonog[42], la répartition de ces dirigeants, selon le sexe, ne semble pas avoir changé (environ 39% de dirigeantes). [...]
[...] On peut penser que la forme associative répond aux besoins de groupes "porteurs de projets" devant s'auto-organiser. Ou peut être est-elle aussi, la conséquence d'une montée de la précarisation du travail incitant les personnes à créer leur propre emploi, ou encore, l'opportunité pour des entrepreneurs de structurer la production de services sous un mode d'organisation de la relation de travail différent ? Aujourd'hui, la répartition des associations[8] peut se traduire ainsi : associations sportives associations culturelles associations de loisirs et de vie sociale associations de défense des droits associations d'action sociale associations de santé associations d'économie et de développement local associations caritatives et d'action humanitaire associations d'éducation et de recherche associations de défense des consommateurs, d'habitants et du cadre de vie associations de chasse et de pêche associations de défense de l'environnement La taille des associations varie considérablement. [...]
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