Le crime contre l'humanité est défini par l'article 6c du statut du Tribunal militaire international de Nuremberg et appliqué pour la première fois lors du procès de Nuremberg en 1945. Il définit ainsi le crime contre l'humanité : « l'assassinat, l'extermination, la réduction en esclavage, la déportation, et tout autre acte inhumain inspirés par des motifs politiques, philosophiques, raciaux ou religieux et organisés en exécution d'un plan concerté à l'encontre d'un groupe de population civile ». Cette notion de crime contre l'humanité existait en partie avant la Seconde Guerre mondiale mais sa spécificité et sa caractérisation réelle ne le furent qu'au procès de Nuremberg, procès condamnant les dirigeants du IIIème Reich. Il convient alors de se demander ce qui a entrainé la création de cette notion de crime contre l'humanité dans un contexte historique particulier, mais aussi en quoi cette notion est complexe par son interdisciplinarité (elle concerne le droit mais aussi la sphère internationale, la philosophie, la justice) et ce qui permet de finalement dire que son application a été unique : pour condamner le génocide et les atrocités perpétués durant la Seconde Guerre mondiale (...)
[...] Il convient alors par la notion de crime contre l'humanité de réparer ce tort et donc peut être par conséquent d'entrer en conflit avec la thèse indépassable de la diversité des cultures. C'est ce qu'il convient d'étudier. cette notion de crime contre l'humanité dépasse toute idée nationale et a une portée internationale En effet, par la brutalité et la soudaineté de la découverte de ce qui s'était passé pendant le troisième Reich, il a paru important de convoquer le procès de Nuremberg, pour condamner les dirigeants de ce Reich, c'est ce que nous avons étudier. [...]
[...] Pour finir il y a également une dépossession de sa personne morale au sens où sous ce régime on se devait d'oublier les personnes assassinées et tout était fait dans ce sens : on brulait les cadavres, les individus non capturés vivaient dans l'indécision quant au sort de leurs proches moins chanceux Ainsi les camps de concentration par exemple dépouillaient les individus non seulement de leur vie, mais aussi de la signification de leur propre mort, en effaçant tout souvenir de l'existence d e l'individu par la disparition de son corps mais aussi par celle de ses souvenirs ancrés dans d'autres individus coupables et donc ennemi objectif. Ainsi l'ennemi objectif défini par Hitler n'est ni un homme ni un être humain et il doit donc être traité comme tel. Et c'est en cela que l'on peut dire que cette notion de crime contre l'humanité répond au rejet de la nouvelle définition de l'homme proposée par les idéologies totalitaires, nouvelle définition choquante et abominable. pourquoi la notion de crime de guerre n'a pas paru suffisante ? [...]
[...] Il convient alors de se demander ce qui a entrainé la création de cette notion de crime contre l'humanité dans un contexte historique particulier, mais aussi en quoi cette notion est complexe par son interdisciplinarité (elle concerne le droit mais aussi la sphère internationale, la philosophie, la justice) et ce qui permet de finalement dire que son application a été unique : pour condamner le génocide et les atrocités perpétués durant la Seconde Guerre mondiale. création, raison, et origine de cette notion de crime contre l'humanité. [...]
[...] nécessité d'adaptation du droit à cet acte innommable En effet il apparait comme nécessaire de d'adapter le droit et ses mesures répressives à cet acte innommable que fut le crime contre l'humanité. Ainsi plusieurs concepts sont adaptés au droit, comme celui de la rétroactivité au sens où l'on peut juger des actions qui ont été faites dans le passé par une loi qui n'existait pas dans ce même passé. En effet l'analyse faite a posteriori a des conséquences sur la vision qu'on a du passé et sur la façon dont on va le juger et cela montre bien ce que la notion a de spécifique par rapport aux autres crimes condamnés, la rétroactivité est une chose nouvelle dans le droit international. [...]
[...] Elle entre aussi en contradiction avec le principe de la souveraineté des États et de la non- ingérence dans leurs affaires intérieures si l'on estime que la création d'un Tribunal Pénal International est le prolongement de cette idée d'un droit international plus important que la somme des droits de chaque nation. Il faut aussi voir que non seulement la notion de crime contre l'humanité remet en question la liberté des lois de chaque Etat, mais aussi la notion de droit lui même. [...]
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