Approche historique des problèmes sociaux, travail, chômage, droit social, Etat
L'approche historique des problèmes sociaux nous permet de tirer un certain nombre d'enseignements, parce que forcément tous les problèmes sociaux s'inscrivent dans l'histoire sociale.
- En général, on considère que les problèmes sociaux du travail se sont développés au 19e siècle, conjointement avec les bouleversements industriels et économiques liés au capitalisme.
- Les problèmes sociaux du travail ont un caractère récurrent. C'est-à-dire qu'on ne trouve jamais réellement une solution définitive.
- Les problèmes sociaux du travail deviennent plus aigus en période de faible croissance.
- Les modes de régulation des problèmes du travail peuvent différer en fonction des périodes. C'est-à-dire que, la manière dont on va trouver des compromis, mettre en place des institutions est fortement variable en fonction des périodes.
[...] L'église a immédiatement considéré qu'il convenait de venir en aide aux personnes victimes de la pauvreté involontaire par la charité c'est la réponse ancienne au problème social de la pauvreté). A cette première distinction, l'église a ajouté, la distinction entre la pauvreté vertueuse personnes malade, handicapés, enfants) et la pauvreté répréhensible ( = fainéants, alcooliques, prostitués, marginaux). Ces distinctions sont à la base des problèmes du traitement de la pauvreté non seulement dans une vision religieuse, mais aussi, à présent, dans une vision laïque. La vision laïque de la pauvreté reprend la vision religieuse. La pauvreté est au cœur de la communauté humaine, cela devient un problème social. [...]
[...] De ce fait, on peut se prémunir collectivement contre ce risque social. C'est-à-dire que les entreprises peuvent subir des accidents, bien que le patron n'ait pas recherché expressément ces accidents ; les travailleurs peuvent être victime d'accidents, même s'ils ne manquent pas aux règles de sécurité. On considère alors qu'il faut mutualiser le risque. Cette loi est un mode de régulation du problème accident du travail La notion de risque social est née avec cette loi. On a trouvé une parade au risque social qui est la mutualisation du risque. [...]
[...] Villermé est un médecin. Selon lui, certes, on peut plaindre les ouvriers, mais la responsabilité de leur situation est une responsabilité individuelle. C'est parce qu'ils ne savent pas gérer leur vie qu'ils sont dans cette situation. Si on apprend aux individus à gérer leur budget, à gérer leur famille, à maîtriser leur fécondité, ils deviendront bourgeois. Buret estimait qu'il y avait une série de cercle vicieux qui font du pauvre une victime. Son dénuement matériel l'empêche de mettre de l'argent de coté. [...]
[...] Le pauvre sait que son espérance de vie est faible, il n'a donc pas du tout à prévoir quoi que ce soit, ni pour lui, ni pour sa famille. A la limite, le seul espace qui donne un sens à sa famille, c'est la famille, d'où l'intérêt d'avoir beaucoup d'enfants. Le monde professionnel n'est pas un espace d'épanouissement, d'où le fait que les pauvres aient plus d'enfants que les autres. La famille devient l'espace particulier de la sphère collective où l'individu trouve de la chaleur humaine, une source de d'accomplissement alors même que dans la société et dans la profession, il n'en trouvera pas. [...]
[...] Lorsque ces derniers étaient satisfaits, on arrêtait de produire pour s'adonner à d'autres activités. Dans d'autres sociétés, on n'arrêtait pas, mais tout ce qui allait au-delà de la satisfaction personnelle était donné. Quand on observe ces sociétés avec une vision occidentaliste, on considère ces sociétés comme étant démunies, mais dans leur mode de fonctionnement ces sociétés sont en abondance. Alors que les sociétés de richesse produisent des sociétés pauvres. Sahlins invitait à considérer le problème social de la pauvreté dans une dimension anthropologique ( la pauvreté n'existe qu'en comparaison de la richesse. [...]
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