Analyse éthique de la privatisation - ou non - des infrastructures de gestion de l'eau au Québec.
[...] cit résultats de cette enquête et du silence des autorités, les citoyens peuvent légitimement se demander si les chiffres avancés sur la place publique reflètent la réalité. Bref : la confiance envers les instances gouvernementales est fragilisée et la méfiance règne en ce qui concerne le capital privé et leurs comportements de citoyens corporatifs Scène politique La sensibilisation de l'opinion publique a débuté suite à l'aveu du maire Bourque, et la classe politique a réagi. Le gouvernement québécois a enclenché des consultations publiques : un Symposium sur la gestion de l'eau a été mené en 1997, suivi d'une commission du Bureau d'audiences publiques sur l'environnement (BAPE) sur la gestion de l'eau, la commission Beauchamp qui a déposé un rapport en 2000. [...]
[...] La privatisation de nombreuses composantes et structures de l'État québécois (dont la gestion de l'eau19) revient, comme un leitmotiv, dans les propositions d'actions gouvernementales. De plus, le MENV qui a perdu les mots et de l'Eau est assujetti au ministère des Ressources naturelles, qui est à vocation économique (il est à noter que depuis le milieu des années 1980, tous les gouvernements précédents, tant libéraux que péquistes, ont diminué le rôle du MENV et ses capacités à remplir son mandat). [...]
[...] Deux camps aux positions très tranchées s'opposent : l'un favorise les valeurs économiques libérales pour démontrer les bienfaits de la privatisation pour la société, l'autre considère l'eau comme une ressource essentielle à la vie et refuse donc de la considérer comme un bien monnayable. Nous avons opté, en utilisant une approche conséquentialiste, en faveur de la position anti-privatisation en argumentant que la solidarité sociale, la santé publique, le partage d'une ressource commune et le développement durable seraient desservis par une privatisation de l'eau (la ressource en elle-même ou les infrastructures associées). [...]
[...] LAUZON ET AL cité par COMITÉ ZIP JACQUES-CARTIER, op. cit. COMITÉ ZIP JACQUES-CARTIER, op. cit. Ibidem. LAUZON ET AL op. [...]
[...] Au Québec, l'eau fait partie de notre histoire et de nos paysages grâce à l'abondance des rivières et lacs et à la présence du fleuve Saint-Laurent. Il nous est donc difficile de prendre conscience d'un fait établi : l'eau potable est rare sur la Terre. La planète est recouverte à 70% d'eau, dont 95% de celle-ci est constituée des océans d'eau salée; il reste ainsi d'eau douce potable. Cette eau potable est principalement retrouvée sous la forme de calotte glaciaires et dans les R.B. POTTER,The complexity of policy recommendations dans War and Moral Discourse John Knox Press, Richmond, Virginia p. 23- M. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture