En France, l'ensemble des prestations versées par le régime général de la Sécurité sociale, les autres régimes, l'Unedic, l'Etat, et les collectivités locales dans le cadre de leurs différents programmes a atteint près de 2 500 milliards de francs en 1998, ce qui représentait 30% du PIB, 47% du revenu disponible brut des ménages et 54% de l'ensemble des dépenses publiques. Au sein de cette enveloppe, les prestations en faveur de la vieillesse (retraites et minimum vieillesse) représentent la plus forte part (43%), suivie par la santé (33%). Parmi les contributeurs, l'ensemble de la sécurité sociale (régime général + régimes spéciaux et complémentaires) représente les trois quarts du total. Les pouvoirs publics versent quant à eux un peu plus de 10% du total.
L'ensemble des dépenses sociales représente une proportion du PIB supérieur en France à celle des économies comparables puisque les dépenses sociales représentaient 32% du PIB en France en 1993, contre 28% en Allemagne et au Royaume-Uni et 29% en moyenne dans l'Union européenne.
[...] Le système français présente plusieurs points forts au sein des économies développées : la généralisation de la couverture, la liberté du choix des prestataires par les patients, la qualité et l'abondance de l'offre médicale qui éliminent les listes d'attente. Mais des points faibles peuvent également être recensés. Certaines performances sanitaires françaises sont médiocres : la mortalité infantile se situe tout juste dans la moyenne européenne et les prises de risque individuelles (alcoolisme, tabagie, etc.) entraînent une surmortalité masculine. Les services d'urgence présentent de graves dysfonctionnements. [...]
[...] Malgré ces dépenses, les indicateurs sanitaires américains ne sont pas supérieurs à ceux des autres pays industrialisés. En Allemagne, l'assurance maladie a un fondement professionnel, comme dans le système français, c'est-à-dire que son financement est assuré par des cotisations assises sur les salaires. L'organisation de la médecine est libérale comme en France mais l'Allemagne se distingue par la pluralité et l'autonomie de ses caisses d'assurances maladie. Il en résulte des écarts importants dans les taux de cotisation, qui varient entre 8 et 16%. [...]
[...] Analyse comparative et chiffrée de la protection sociale dans les pays industrialisés En France, l'ensemble des prestations versées par le régime général de la Sécurité sociale, les autres régimes, l'Unedic, l'Etat, et les collectivités locales dans le cadre de leurs différents programmes a atteint près de milliards de francs en 1998, ce qui représentait 30% du PIB du revenu disponible brut des ménages et 54% de l'ensemble des dépenses publiques. Au sein de cette enveloppe, les prestations en faveur de la vieillesse (retraites et minimum vieillesse) représentent la plus forte part suivie par la santé Parmi les contributeurs, l'ensemble de la sécurité sociale (régime général + régimes spéciaux et complémentaires) représente les trois quarts du total. [...]
[...] Cette maîtrise des dépenses résulte notamment d'un suivi informatique précis des prescriptions et de la régulation budgétaire de l'offre de soins. Les résultats sanitaires, appréciés par exemple par l'espérance de vie ou la mortalité infantile, sont comparables à ceux de la France et de l'Allemagne. Toutefois des phénomènes de listes d'attente pour les soins non urgents se sont aggravés au début des années 80. Aux Etats-Unis, le système sanitaire est essentiellement libéral et financé par des assurances privées. Les trois quarts de la population bénéficient d'une couverture sociale grâce aux assurances qu'ils contractent, soit par l'intermédiaire de leurs employeurs, soit à titre individuel. [...]
[...] La quasi-totalité des soins est financée par le National Health Service un organisme entièrement contrôlé par l'Etat, dont les recettes proviennent à plus de 80% de l'impôt et dont le budget est voté par le parlement. Les médecins généralistes sont rétribués par le NHS et les spécialistes sont salariés des hôpitaux. La structure médicale est presque deux fois moins importante que dans les autres pays. Pour habitants, le Royaume-Uni compte 15 généralistes, contre 26 en France et 31 en Allemagne, et 59 lits d'hôpitaux contre 98 en France et 108 en Allemagne. [...]
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