La situation d'accès aux médicaments est désastreuse en ce moment dans les pays en voie de développement. Des millions de personnes n'ont pas accès aux médicaments de base. Comment résoudre cette crise ?
Il faut tout d'abord tenter de comprendre la situation de ces pays. Le principal frein à l'accès aux médicaments reste leur coût prohibitif et leur implication dans le réseau du commerce international.
Face à ce problème, l'aide de la communauté internationale a été mise en place de manière inefficace, les infrastructures de pays sont insuffisantes. Mais la pression du lobby des industries pharmaceutiques est particulièrement présente. Ces industries contrôlent la majorité de la recherche et freinent le développement de l'industrie des génériques.
L'accès aux médicaments concerne de nombreux domaines de la société mondiale. L'ONU s'y intéresse au premier chef et a d'ailleurs inscrit l'accès aux médicaments comme l'un des principaux objectifs du millénaire.
[...] Pour les défenseur des brevets pour les médicaments, ceux-ci ont également un autre aspect positif : ils évitent les cachotteries puisque chaque brevet donne lieu à la publication d'un fascicule de description : les résultats des recherches sont donc publics, ce qui permet de faire avancer la recherche d'autres laboratoires (c'est pourquoi aujourd'hui, il existe 15 médicaments antirétroviraux contre le sida). C'est également la position de Kofi Annan, secrétaire général de l'ONU La protection de la propriété intellectuelle est essentielle pour mettre au point les médicaments Cependant, cette vision des choses n'est pas partagée par tous, et parfois, peut poser un certain nombre de difficultés. [...]
[...] Cependant, il existe toujours les conflits au sein de l'OMC, notamment concernant l'exportation et l'importation de génériques . Certains pays en développement ou en transition se sont progressivement mis à produire des génériques en grande quantité. Ainsi, l'Inde fournit près de la moitié des génériques au monde. Plus modestement, le Brésil a également racheté une usine de fabrication de médicaments à GlaxoSmithKline afin de fournir les pays en développement gratuitement. De cette manière, non seulement ces pays se développent sur le plan industriel et technique, mais ils deviennent également indépendants de l'extérieur. [...]
[...] Généralement, ce brevet a une durée de 20 ans et garantit ainsi le monopole de la compagnie pharmaceutique sur le médicament. Aujourd'hui des médicaments figurant sur la liste des médicaments essentiels de l'OMS (liste de médicaments considérés comme importants pour la majorité de la population des pays en voie de développement) ne sont pas protégés par un brevet et peuvent donc être copiés. Leur prix de vente est donc beaucoup moins cher et accessible aux pays en voie de développement. [...]
[...] Elle est donc soumise aux lois du marché, c'est-à-dire à la loi de l'offre et de la demande, ainsi qu'à la concurrence. Il faut donc non seulement relancer la recherche dans un but non- lucratif vers ces maladies oubliées, mais également continuer la recherche afin de trouver des traitements plus pratiques et faciles, moins coûteux et plus adaptés pour les maladies pour lesquelles nous avons déjà un traitement relativement adapté. Cela constitue le deuxième but de la recherche médicale aujourd'hui. [...]
[...] Les ONG présentes sur place peuvent permettre d'améliorer la situation mais elles ne disposent bien souvent pas de fonds suffisants. Ces fonds pourraient par exemple être avancés par le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme mis en place par l'ONU pour lutter contre les trois pandémies. Cependant, ce fond, malgré de nombreuses promesses de dons de 45 gouvernements, n'a pour l'instant reçu effectivement que 0.23 billions de dollars alors qu'il en faudrait 2. L'implication des prestations publiques (la communauté internationale), volontaires (les ONG) et privées sont donc primordiales. [...]
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