En 1970, un petit garçon demande à son père, chevelu, chemise bariolée « Dis, c'est quoi un zizi ? »Le père se gratte la barbe et répond, l'air perplexe : « et bien, tu vois la sexualité … ». En 2000, le même garçon pose la même question à son père, cheveux courts : « dis papa, c'est quoi un zizi ? » Le père bondit et hurle : « qui t'a fait cela ? ». Cette anecdote est rapportée par Pancho, un dessinateur de presse du journal le Monde. Cette réflexion prend place dans une problématique plus générale qui est de savoir comment aujourd'hui la prévention de la délinquance sexuelle peut être menée sans pour autant qu'elle aboutisse à engendrer un climat de méfiance à l'égard des parents ou des professionnels de l'enfance sans nier que cette prévention est indispensable.
Chaque jour, la presse se fait l'écho de la montée inquiétante de la délinquance sexuelle. C'est ainsi qu'entre 1980 et 2004, le nombre de détenus pour viols ou attentats à la pudeur a été multiplié par 7, passant de 1118 (5,5% de la population carcérale totale) à 8109 (23,5%). Ainsi ce serait presque 50% des verdicts de cour d'assise qui concerneraient des agressions sexuelles. Ce qui ferait que in fine un détenu sur cinq serait un agresseur sexuel. Au vu de ces statistiques, il faut se demander s'il s'agit d'un phénomène nouveau ou si cela n'est pas du à un changement de mentalités. En effet, il faut se demander si ces chiffres ne sont pas à relativiser. Le seuil de tolérance de notre société à l'égard de ses comportements ne s'est pas t-il pas tout simplement abaissé permettant ainsi un meilleur repérage ?
L'évolution est flagrante. Ose t-on rappeler qu'il y a 20 ans, une femme qui venait porter plainte dans un commissariat de police pour viol était d'abord accusé d'avoir accusé l'agresseur, ce qui entraînait le plus souvent un refus de prendre sa plainte. La même évolution s'est produite à propos des agressions faîtes aux enfants. A l'origine, la pédophilie est cachée car elle constitue un secret de famille, un déshonneur pour le village. On préfère alors se taire plutôt que de porter atteinte à la dignité des familles. Une meilleure reconnaissance de l'enfant suite à l'adoption de convention internationale comme la Convention de New York sur les droits de l'enfant a amené à un profond changement de mentalités.
Celui-ci a commencé à se faire dans les années 1990. Les langues ont commencé à se délier. L'année 1997 qui marque l'affaire Dutroux est le signe de bouleversements profonds : les médias se saisissent de cette question, les politiques prennent des mesures et des associations de protection de l'enfance prennent place.
[...] En effet, des décisions de justice ont prononcé des peines de prison ferme. Généralement, la maman en demandant la suspension du droit de visite va cependant affirmer au juge que les enfants ont besoin de leur père. Cependant, tout dans la procédure et l'attitude montre une volonté d'éradiquer le conjoint. Les psychiatres ont analysé cette situation et l'ont appelé la dénégation spontanée qui peut être définie comme une sorte d'affirmation qui prouve des intentions réelles radicalement opposées à celles qui sont exprimées. [...]
[...] Juin 2005. 67. Syndrome d'aliénation parentale. Diagnostic et prise en charge médico- juridique Notes prises suite à la conférence de Jean Yves Monfort. L'affaire d'Outreau. Fiasco judiciaire ou crise de société ? 8. Notes prises à la suite de la conférence. [...]
[...] Cette prévention passe par une mise en garde des enfants et par une protection des enfants des abuseurs potentiels. A. De la mise en garde des enfants . Une mise en garde personnelle Cette mise en garde doit être faîte de façon ludique afin qu'elle soit efficace et, celle-ci doit aussi avoir lieu le plus tôt possible, car l'on sait que des abus sexuels peuvent être commis sur de très jeunes enfants. C'est ainsi que le comité français d'éducation pour la santé en collaboration avec le magazine Astrapi a publié le petit livre pour dire non. [...]
[...] Celui-ci mettant l'accent sur les limites de la prévention de la délinquance sexuelle et de la protection de l'enfance. Selon ce courant, la dictature de l'émotion aurait pris le pas sur le rationnel. Cette prise de conscience entraînerait des effets pervers en instaurant un climat de méfiance et d'obsession à l'égard de ceux qui sont chargés de l'éducation de ces enfants. Les enseignants, les animateurs de centre de loisirs, ainsi que les parents en seraient les premières victimes. Après avoir vu comment est mis en œuvre la prévention de la délinquance sexuelle à l'égard des enfants nous nous interrogerons sur ces limites en étudiant plus particulièrement les effets de la circulaire de Ségolène Royal ainsi que le syndrome de l'aliénation parentale (II). [...]
[...] D'autres mesures ont été prises afin de prévenir les agressions sexuelles et ainsi d'améliorer la protection de l'enfance. B . à la protection des enfants La circulaire de Ségolène Royal Cette mesure de protection répond au fait que les agressions sexuelles peuvent être commises au sein même de certaines institutions destinées à accueillir des mineurs. L'école en a été la cible privilégiée. Elle vise à protéger les enfants des pédophiles que peuvent être malheureusement certains professionnels de l'enfance. On s'est notamment rendu compte que des faits de pédophilie ont été couverts par la hiérarchie de l'éducation nationale, ce qui a été dénoncé par la presse. [...]
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