Les systèmes sociaux du nord de l’Europe: l’exemple du Danemark

Résumé du document

On évoque souvent les modèles sociaux du Nord de l'Europe en général. Il est pourtant difficile de trouver une unicité dans ces différents pays.
L'expression « pays nordiques » désigne la Norvège, la Suède, le Danemark, la Finlande et l'Islande.
Ces pays ont tout d'abord des statuts politiques très différents: la Suède, la Norvège et le Danemark sont des monarchies, alors que l'Islande et la Finlande sont des républiques. Par ailleurs, si le Danemark, la Finlande et la Suède ont adhéré à l'Union Européenne, ce n'est le cas ni de la Norvège, ni de l'Islande. Enfin, la Norvège, l'Islande et le Danemark sont membres de l'OTAN, ce qui n'est le cas ni de la Suède, ni de la Finlande.
Il faut également souligner de fortes disparités de structures économiques.
Nous avons donc choisi de traiter en particulier le système social danois, qui suscite actuellement un fort engouement, principalement pour son apparente capacité à résoudre les problèmes économiques et sociaux en même temps.
I. Le modèle danois : contexte économique et historique
II. La situation actuelle du modèle social Danois
III. Les limites du modèle

Extraits

[...] Dans le système actuel de protection sociale, l'ensemble de la population est couverte pour les prestations de soins et vieillesse et bénéficie des allocations familiales sans avoir à justifier d'une activité professionnelle. En revanche, la couverture des accidents de travail et du chômage est en marge du système national de protection sociale : - le risque accident de travail est géré par des compagnies d'assurance privée auxquelles les employeurs ont obligation de cotiser - la protection contre le risque chômage n'est, quant à elle, pas obligatoire : Système d'assurance volontaire Le financement des prestations sociales est assuré à plus de 90% par l'impôt, même si depuis 1994, des cotisations sociales ont été instaurées sur les revenus salariés et non-salariés de tous les travailleurs pour couvrir certaines dépenses sociales en alimentant le budget général de l'Etat. [...]

[...] L'expression pays nordiques désigne la Norvège, la Suède, le Danemark, la Finlande et l'Islande. Ces pays ont tout d'abord des statuts politiques très différents: la Suède, la Norvège et le Danemark sont des monarchies, alors que l'Islande et la Finlande sont des républiques. Par ailleurs, si le Danemark, la Finlande et la Suède ont adhéré à l'Union Européenne, ce n'est le cas ni de la Norvège, ni de l'Islande. Enfin, la Norvège, l'Islande et le Danemark sont membres de l'OTAN, ce qui n'est le cas ni de la Suède, ni de la Finlande. [...]

[...] Le projet social-démocrate prévoyait entre autres une simplification des mesures de placement qui devait désormais s'axer sur les besoins et les aptitudes de la personne sans emploi. Plusieurs de ces idées ont été reprises par la nouvelle coalition au pouvoir. La nouvelle législation propose une série de mesures dans le but de simplifier et d'harmoniser les politiques de promotion en mettant l'accent sur les besoins et les capacités de la personne, plutôt que sur son statut de chômeur ou de bénéficiaire de l'aide sociale. [...]

[...] Dans ce contexte, il sera difficile de maintenir la société de bien-être d'aujourd'hui sans réformes profondes visant à augmenter l'offre de main- d'oeuvre. L'accroissement des effectifs d'actifs améliore grandement les finances publiques dans les pays où les impôts sont élevés et les prestations sociales généreuses. Pour atteindre cet objectif, plusieurs pistes sont explorées : retarder l'âge de la retraite, éviter les départs en préretraite. Par ailleurs, pour doper les niveaux de vie, il est capital pour le Danemark de continuer à tirer pleinement parti de la mondialisation, le capital humain et l'innovation jouant un rôle central à cet égard. [...]

[...] Le transfert de charge au consommateur est alors apparu comme une solution raisonnable. Le Danemark a ainsi mieux résisté à la crise, en connaissant au plus bas du cycle, en 1993, une stagnation de son PIB. Malgré cela, depuis 1986, le taux de chômage a poursuivi une progression lente pour s'établir à en 90 puis en 93. Pour pallier à cela, des réformes visant à limiter les dépenses liées à la couverture vieillesse et chômage ont été mises en œuvre dès 1994. [...]