(...) Les syndicats sont issus des groupes corporatifs (c'est-à-dire défendant les intérêts d'une catégorie de travailleurs). Ces groupes avaient été interdits sous la Révolution française : le décret d'Allarde avait tout d'abord interdit les corporations, avant que la loi Le Chapelier de 1791 viennent interdire tout groupement professionnel au nom de la liberté d'entreprendre. Les ouvriers organisés vont alors être surveillés et réprimés (cf la Révolte des Canuts de 1831 à Lyon). Mais le contexte de séparation du capital et du travail, l'apparition du machinisme et la Révolution industrielle favorisent l'apparition des syndicats. En 1864, le droit de grève est autorisé par la loi Ollivier, en 1867 Napoléon III supprime le délit de coalition (des syndicats vont donc exister en étant tolérés) et c'est en 1884 avec la loi Waldeck-Rousseau que la loi Le Chapelier est abrogée et que les groupements professionnels (syndicats) sont autorisés. Il s'en suit la création de la CGT en 1895 au congrès de Limoges. Elle restera la seule organisation syndicale jusqu'en 1919. La reconnaissance des syndicats et du droit de grève, si elle peut être considérée comme une avancée pour le droit des ouvriers/salariés, peut également s'analyser comme un outil de contrôle des masses ouvrières.
[...] III) L'institutionnalisation des syndicats à travers le droit à la participation: C'était une revendication ancienne des syndicats, qui s'est formalisée dans le programme économique de la Résistance. Ce droit de participation est affirmé dans l'alinéa 8 du Préambule de 1946: qui dispose que „Tout travailleur participe par l'intermédiaire de ses délégués à la détermination collective des conditions de travail ainsi qu'à la gestion de l'entreprise“. Modalité sociale : Pour éviter l'absence de dialogue, il faut que celui-ci soit institutionnalisé de manière permanente. [...]
[...] Malgé un regain récent, la tendance est à la l'affaiblissement sur longue durée. Les pratiques „nouvelles“ (séquestrations, menaces de destruction) ne le sont en réalité pas ! un syndicalisme de contrôle qui tente de limiter en droit et en fait le pouvoir discrétionnaire de l'employeur et, par des accords directs avec celui-ci, vise, en même temps que des conquêtes partielles, des améliorations progressives et continues de la condition ouvrière, à assurer une maîtrise conjointe des processus de production ; (la négociation collective). [...]
[...] Son but est de représenter les entrepreneurs français auprès de l'Etat et des organisations syndicales. Il s'agit de l'organisation d'entrepreneurs de France la plus importante et la plus influente. Cette organisation s'exprime au nom de entreprises (des plus petites aux plus grandes) et dans des secteurs aussi variés que l'industrie, le commerce, les services et sur l'ensemble du territoire français. La CGPME (Confédération générale des petites et moyennes entreprises): les PME sont en France et regroupent notamment les très petites entreprises (TPE = moins de 10 salariés) (est une PME toute entreprise de moins de 250 salariés et de moins de 50 millions de CA). [...]
[...] Le climat est très tendu et favorable à la CGT. Quelques mois plus tôt mineurs ont péri dans les mines de Courrières (Pas-de-Calais), entraînant une grève générale dans la région. On s'interroge alors sur les liens des syndicats avec les partis politiques (notamment la SFIO qui a procédé à son unification en 1905). C'est dans ce contexte qu'est adoptée, à la quasi-unanimité, la «Charte d'Amiens», où le rôle du syndicat est défini avec précision : - Neutralité vis-à-vis des partis politiques mais pas indifférence, indépendance vis-à-vis des partis, pas des idées politiques. [...]
[...] Elle se caractérise par une ligne de conduite proche du PCF mais qui tend à prendre des distances depuis peu. Les luttes ne sont plus au coeur de sa politique et le „syndicalisme de proposition“ a été admis. Confrontée au départ en retraite d'une partie de ses militants et à des effectifs stagnants ( adhérents), la CGT a fait de la relance de la syndicalisation sa priorité. La CFDT (Confédération française démocratique du travail): héritière de la CFTC et créée en 1964, elle est la conséquence de la „déconfessionnalisation“. Elle revendique adhérents et a fait 21% aux prud'homales. [...]
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