Cours de Sciences économiques et sociales traitant des conflits et des mobilisations sociales (chapitre 5 du programme de Terminale économique et sociale). Cours détaillé avec arguments, exemples et références.
[...] La genèse des conflits sociaux. Le conflit peut s'interpréter comme une situation dans laquelle les acteurs manifestent l'existence d'un antagonisme entre eux par la rupture de leurs relations habituelles et par l'utilisation de divers moyens de pression. Le conflit est intrinsèque à toute vie sociale mais il ne devient effectif que si les acteurs prennent conscience de leur situation, de leurs intérêts communs et s'ils parviennent à s'organiser afin de mettre en œuvre une stratégie qui leur permet d'atteindre les objectifs qu'ils se sont fixés. [...]
[...] En dénonçant les dysfonctionnements de la société, le conflit l'oblige à créer de nouveaux modes d'organisation afin de corriger les antagonismes qui l'affectent. Le conflit permet alors d'assurer la pérennité de la société. Cependant, il ne parvient pas toujours à supprimer le problème dénoncé, souvent il ne fait que le déplacer ce qui crée de nouvelles tensions latentes qui, à terme, donneront lieu à de nouveaux conflits. Ainsi le conflit est à la" fois source et conséquence du changement social: "Une société sans conflit est une société sans Histoire" -Marx- . L'institutionnalisation des conflits. [...]
[...] loi Auroux, de 1982) et est parvenu à pacifier les rapports sociaux. La crise du syndicalisme. Alors que près de 9 actifs sur 10 sont salariés et que le partage de la valeur ajoutée se fait de plus en plus en leur défaveur (la part des salaires dans la VA diminue), le taux de syndicalisation ne cesse de diminuer (moins d'un salarié sur 10 est syndiqué) et le nombre de conflits du travail est en recul sensible depuis le début des années 70. [...]
[...] Cette défiance est renforcée par la multiplicité et la division des organisations syndicales avec chacune des opinions et stratégies différentes. Enfin, le coût financier de l'adhésion à un syndicat dans une période de faible croissance de pouvoir d'achat est un frein à l'engagement syndical. En dépit de la crise du syndicalisme, les syndicats restent les interlocuteurs uniques dé' l'Etat et des dirigeants d'entreprises. Du fait de leur faible légitimité puisqu'ils sont peu représentatifs des salariés, des mouvements revendicatifs non syndiqués, appelés coordinations (infirmières, routiers, étudiants ) se développent spontanément. [...]
[...] Le conflit étant le résultat d'un dysfonctionnement de la société et menaçant la cohésion sociale, l'Etat a mis en place des instances de négociations. Après avoir été combattus (cf. loi Le Chapelier de 1791 qui interdit toute association professionnelle), les syndicats, qui sont au départ des associations de défense des intérêts des travailleurs, ont été tolérés puis finalement autorisés avec la loi Waldeck-Rousseau de 1884. Au cours du XXème siècle, ils sont progressivement devenus une instance de régulation sociale. Diverses lois ont institué des délégués du personnel dans les entreprises, une présence de sections syndicales au sein de l'entreprise une participation paritaire des syndicats à la gestion des caisses de Sécurité sociale. [...]
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