sécurité, lutte contre l'insécurité, civilisation, violence, La Civilisation des moeurs, Elias, Machiavel, église, Kant, Montesquieu, commerce pacificateur, Alexis de Tocqueville, Rousseau, Benjamin Franklin, Du Contrat social, Léviathan, Hobbes, Locke, état de nature, pouvoir souverain, Freud, Carl Schmitt
La sécurité, du terme securita, regroupe deux dimensions. La première est la dimension subjective qui est basée sur les sentiments, les sensations, prédomine jusqu'à la fin du XVIIIe siècle ; de fait, l'insécurité est un sentiment de menace qui compromet l'existence de quelqu'un ou de quelque chose.
La seconde est la dimension objective qui, elle, est basée sur les mesures, la quantification et l'évolution.
Plus globalement, la sécurité est l'aspiration fondamentale première de tout citoyen. En avril 2021, la lutte contre l'insécurité devait déjà influencer le vote de 86 % des personnes en 2022.
[...] Les individus sont tiraillés par la crainte de la mort violente et en tant qu'êtres de raison, ils suivent une loi naturelle qui leur impose de tout faire pour conserver leur vie et vont souhaiter s'associer pour se soustraire à l'état de nature. L'édification d'un pouvoir souverain, la violence maîtrisée Les hommes opèrent un calcul rationnel afin de renoncer à leur liberté naturelle et ainsi fabriquer un pouvoir politique commun qui discriminera grâce aux lois ce qui est juste ou non. La paix et la sécurité pour l'homme sont des artifices il n'y a pas de sociabilité naturelle. [...]
[...] La paix est une exception. L'Eglise impose donc une sorte de discipline à cette pulsion belliqueuse en instaurant par exemple le concept de Guerre juste Dieu souhaite la paix et n'accepte la guerre qu'à certaines conditions : Une autorité et une cause justes Une intention droite en vue de la paix. Kant explique lui que les Etats souverains sont ceux qui se rapprochent le plus de l'état de nature le + fort agresse le + faible. Il appelle donc à la création d'une société des nations qui substituerait à la force le droit. [...]
[...] Le contrat social est à l'origine du peuple : un ensemble de citoyens qui sont membres d'une totalité politique. Cette totalité politique est organisée rationnellement et permet la discipline des passions humaines. Kant, La Doctrine du droit : « Un Etat est l'unification d'une multitude d'hommes sous des lois juridiques » communes. Subordination de la foi par rapport à la loi. Selon Hobbes, l'Etat doit être fort et se faire craindre. Pouvoir souverain : du latin supero qui signifie être supérieur, s'élever, dépasser. Le souverain est celui qui détient l'autorité suprême. [...]
[...] Exemple de Norbert Elias avec La Civilisation des mœurs publié en 1931 : Dans cet ouvrage, l'auteur considère qu'il n'y a pas d'état de sécurité acquis mais que l'on observe un processus d'adoucissement progressif, de pacification des mœurs. Cette situation signifie avant tout le triomphe du rationnel, de la maîtrise de soi sur nos instincts primitifs. Civilisation : ensemble de normes, de comportements qui exige un rejet de la violence et implique une diminution du seuil de tolérance à la violence. Y-a-t-il une augmentation des violences ? Elles sont surtout plus visibles et moins tolérées. [...]
[...] « L'Etat qui fait la guerre se permet toutes les injustices, toutes les violences, ce qui déshonorerait l'individu ». (Exemple : l'Etat affiche un idéal de transparence qu'il ne respecte pas ou bien un usage d'une violence soi-disant indiscriminée radicalisation des manifestants.) Cette violence traverse aussi notre société, notamment dans les « zones sensibles », lesquelles connaissent un climat d'insécurité qui détériore le climat social. Ces zones sont considérées comme des territoires à défendre tribalisation et brutalisation des relations entre clans et avec l'Etat. [...]
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