Rôle des sociétés civiles, pays en développement, accès aux soins, établissement d'un système de santé, systèmes de santé
La Déclaration du Millénaire de 2000 a reconnu l'importance des enjeux de santé pour le développement. En effet, 3 Objectifs du millénaire pour le développement sont dédiés directement aux problématiques sanitaires :
- Objectif 4 : Réduire la mortalité infantile et post-infantile
- Objectif 5 : Améliorer la santé maternelle
- Objectif 6 : Combattre le VIH/sida, le paludisme et d'autres maladies
La cible 8.D de l'Objectif 8 vise à rendre accessibles, c'est-à-dire à la fois disponibles et financièrement abordables, les médicaments dits essentiels. La déclaration d'Alma Ata (1978) rappelle que la santé est un : « état de bien-être physique, mental et social et ne consiste pas seulement en l'absence de maladie ou d'infirmité ». La santé n'est pas seulement affaire de bien-être physique et mental mais induit des rapports sociaux et politiques majeurs dans l'organisation et la mise en place des politiques de santé publique. La santé est donc une « arène » au sens de Jean-Pierre Olivier de Sardan, c'est-à-dire un lieu de confrontations politiques, au sens large, entre diverses aspirations, entités et moyens. Elle est à la fois un enjeu en elle-même des rapports politiques et sociaux mais elle permet aussi de focaliser et révéler les enjeux déjà existants au sein de l'espace politique local, de la société au niveau national mais aussi des rapports de force et d'idées internationaux.
[...] Au-delà de leur action, il est nécessaire de s'interroger sur le rôle que peut jouer, que peut être forcée à jouer la société civile dans le développement d'un système de santé. De fait, la société civile est bien celle à qui in fine sont destinées ces prestations, dont les besoins doivent être déterminés avec toutes les réserves que cela implique. Trois questions surgissent alors : Quels sont les apports directs ou indirects de la société civile au système de santé ? [...]
[...] Le rôle des sociétés civiles des pays en développement dans l'accès aux soins et l'établissement d'un système de santé La Déclaration du Millénaire de 2000 a reconnu l'importance des enjeux de santé pour le développement. En effet Objectifs du millénaire pour le développement sont dédiés directement aux problématiques sanitaires : - Objectif 4 : Réduire la mortalité infantile et post-infantile - Objectif 5 : Améliorer la santé maternelle - Objectif 6 : Combattre le VIH/sida, le paludisme et d'autres maladies La cible 8.D de l'Objectif 8 vise à rendre accessibles, c'est-à-dire à la fois disponibles et financièrement abordables, les médicaments dits essentiels. [...]
[...] Le rôle de la société civile est primordial pour l'organisation des systèmes de santé dans les pays en développement. Toutefois, l'implication de la société civile ne constitue pas une panacée, promue certes depuis les années 1970 et largement mise en place sous des formes différentes, mais l'intégration d'acteurs primordiaux dans l'arène de la santé, puisque la mise en place des services de santé leur est destinée. L'intégration de la société civile modifie les enjeux et les rapports dans l'avancée des projets de développement liés en l'occurrence aux problématiques de la santé. [...]
[...] En 1987, l'Initiative de Bamako promut par l'UNICEF et l'OMS valorise le recouvrement des coûts comme moyen de financer les systèmes de santé. L'objectif est de demander une participation aux patients pour l'accès aux soins de l'hôpital public, qui soit dégressive en fonction des revenus et relativement abordable en apparence par rapport au salaire moyen d'un habitant. Ce financement et cette participation socialement équitables en apparence devaient permettre de financer l'accès des patients aux soins, aux médicaments, augmenter les rémunérations du personnel soignant, pour accroître sa motivation et s'assurer de leur présence à long terme et améliorer le dispositif de santé de l'hôpital. [...]
[...] Le dispositif a été confronté à l'existence de pratiques parallèles comme l'exigence de versements d'honoraires illicites. En d'autres termes, le personnel soignant réclamait toujours des rétributions financières aux patients en surcroît des coûts pour l'accès à l'hôpital et aux soins. Enfin, la qualité des soins n'avait pas particulièrement augmenté, malgré la mise en place d'une Centrale d'achat. Contrairement au Mali, le recouvrement des soins à Madagascar s'est appuyé sur des structures publiques et non des centres de santé communautaire. B. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture