Les sociétés occidentales qui se donnent les apparences de la plus parfaite rationalité, de la plus parfaite objectivité, sont en réalité bourrées de rites. Le blessingway , la pinatà, l'obtention du diplôme, l'enterrement de vie de garçon (ou de jeune fille), le mariage, Halloween, la pendaison de crémaillère, la fête du nouvel an,... Tout autant de fêtes qui répondent à la définition de rite. On peut observer ceci, ne serait-ce qu'en consultant les livres des principales religions monothéistes, comme la Torah par exemple, qui sont emplis de comportements rituels (le baptême, Kippour, le ramadan, ...). Pour comprendre cela, il nous faudra expliquer en détails la notion de rite en anthropologie. Nous partirons alors, de la description d'un rite d'Amérique latine, pour pouvoir définir cette notion, et en comprendre les fonctions (...)
[...] t-il vraiment été utile à Henry Reichlen d'observer les rites de cette société spécifique péruvienne pour la compréhension globale de celle-ci? Est-ce vraiment utile d'étudier les rites pour comprendre une société entière? Pour certains les rites des sociétés dites traditionnelles sont irrationnels, absurdes découlant d'une imagination éternel enfant Ils est donc inutile de leur reconnaître une fonction, ou une utilité, et encore moins nécessaire de les étudier. Ces quelques phrases auraient pu traduire la pensée de Compte, ou encore de Frazer, mais encore bien d'autres, notamment quelques grands penseurs des lumières. [...]
[...] A la fin de la messe, le bouquet est offert à la vierge Marie en le disposant sur l'Autel décoré pour l'occasion. A lieu ensuite la Pachanga, la fête en elle- même. Lorsque la jeune femme arrive dans la salle, le père vient la chercher et danse la première danse avec elle. C'est une sorte de présentation au monde (la fête servait à trouver un mari à la jeune fille auparavant). Puis s'ensuit un véritable couronnement avec un diadème de brillants, voire de diamants quand la famille a les moyens. [...]
[...] Il faut rappeler que la notion de rite de passage a été théorisée par Arnold Van Gennep en 1909[9]. Par ses ethnographies, il observera que le passage d'un état à un autre est objet de rites dans bons nombres de sociétés. Effectivement, tout individu passe par différents statuts dans sa vie : un déménagement, le passage de l'enfance à l'âge adulte, etc . D'ailleurs, il remarquera que le rite de passage le plus courant est celui d'un âge à un autre (comme ici pour les Quiceañera). [...]
[...] Ou prennent-il des formes non visibles, tellement fusionnés au quotidien des pratiques sociales, qu'ils sont vécu individuellement et collectivement de manière inconsciente. Est-ce-à dire alors que nos sociétés ne disposeraient plus d'outils symboliques assurant la cohésion sociale et la défense contre l'angoisse, deux manques apparents de la période actuelle ? RITE DE PASSAGE. Devenir un adulte, et quitter le monde de l'enfance, voici un passage qui mérité d'être marqué. Et c'est ce qui se fait dans bon nombre de cultures. Souvent à 16 ans, parfois à 15 ans. [...]
[...] Pierre Bourdieu, Les rites d'institution, in Langage & pouvoir symbolique, Seuil, Collection Points-Essais p.176 Emile Durkheim, Les formes élémentaires de la vie religieuse. Norma Elia Cantú, La Quiñceanara: Towards an Ethnographic Analysis of a Life-Cycle Ritual Arnold Van Gennep, Les rites de passage Patricia Keimeul, Les rites de passage, Bruxelles Michèle Fellous, A la recherche de nouveaux rites Van Gennep, Les rites de passage page 5-6. Emile Durkheim, Les formes élémentaires de la vie religieuse. Martine Ségalen, Rites et rituels contemporains. [...]
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