Les thèmes de la discrimination et du racisme sont très proches, ils se confondent dans l'usage courant. On parle de discrimination raciale, associant dans ce terme deux concepts dont la spécificité est difficile à appréhender. On peut définir la "discrimination" comme l'action d'isoler et de traiter différemment certains individus ou un groupe entier par rapport aux autres, et le "racisme" comme une idéologie fondée sur la croyance qu'il existe une hiérarchie entre les groupes humains, les "races".
Le racisme peut donc servir de base idéologique pour la discrimination. Le racisme construit un groupe d'individus dans un processus de racialisation, comme le montre Christian Godin dans Le Racisme. Le racialisme est-il pour autant forcément le racisme ? Il faut bien comprendre que racialisme est interprétée de façon diverse : ce la peut être des discriminations théoriques sans applications pratiques, sans classement racial d'aucune sorte. Mais le fait même de créer des classes et des regroupements au sien de l'espèce humaine introduit une hiérarchisation et donc du racisme.
Nous allons donc nous intéresser à l'évolution du concept même de racisme et à sa manifestation la plus moderne : la discrimination des "minorités visibles". Comment le racisme biologique se transforme-t-il en un racisme culturel plus diffus, puis se manifeste-t-il ensuite sous la forme de discriminations ?
[...] Enfin, la Haute Autorité de Lutte contre la Discrimination et pour l'Egalité est créée le 30 décembre 2004. Cette institution publie chaque année un rapport sur les discriminations dans les domaines sociaux et juridiques. De plus, L'une de vos [au ministre de l'Immigration] priorités sera, dans le courant de l'année 2009, de doter la France de statistiques de l'immigration et de l'intégration plus performantes. insiste une lettre de mission du Président et du premier ministre. A cela s'ajoutent des Chartes de la diversité dans plusieurs grandes entreprises. [...]
[...] Le racisme culturel manipule l'histoire et fait plier la réalité à ses souhaits quand elle lui résiste : pour prouver la source métaphysique de l'origine des races, on construit un Christ non-juif puisque fondateur de la religion aryenne ! Le raciste se caractérise également par sa peur de l'autre, qui l'obsède. Ainsi, on peut mieux comprendre la récurrence du sujet de l'immigration au sein d'organisations politiques racistes. Dans une société où l'information, même partielle, rend la réalité difficilement manipulable, le racisme se trouve face à une difficulté majeure : sa marge d' interprétation de la vérité est très réduite. [...]
[...] Il faut bien comprendre que racialisme est interprétée de façon diverse : ce la peut être des discriminations théoriques sans applications pratiques, sans classement racial d'aucune sorte. Mais le fait même de créer des classes et des regroupements au sien de l'espèce humaine introduit une hiérarchisation et donc du racisme. Quelle est l'histoire de ces regroupements ? Il est nécessaire d'effectuer une observation importante : toute discrimination se base sur la notion d'insécurité. Le terme d' insécurité recouvre en réalités deux notions : l'insécurité sociale qui représente la vulnérabilité aux aléas sociaux-économiques et insécurité civile qui prend en compte les atteintes aux biens et aux personnes. [...]
[...] Alors que les polémiques se multiplient vis-à-vis de la construction des mosquées et du port la burqua sur la voie publique, on exclut de l'intérieur les immigrés musulmans, en leur refusant certaines libertés individuelles. Par ce combat des particularismes, c'est le principe de laïcité même qui est remis en cause. L'Islam est aujourd'hui la deuxième religion de France. La non-reconnaissance de l'Islam jusqu'en 2003, ainsi que le refus d'intégration des écoles musulmanes privées dans l'Education nationale –alors que celle des écoles catholiques n'a jamais été refusée en danger le principe de laïcité. [...]
[...] Du côté de l'éducation, les ZEP créées en banlieues ignorent des zones en situation parfois bien pire. Enfin, la puissance publique est présente : les services sociaux, l'école, la police et la justice sont présents, même si leur action, comme on l'a vu, est contestable du point de vue de l'efficacité. Il est donc incorrect de parler de ghettoïsation, par ce que les banlieues ne sont ni des espaces clos, ni des espaces de non- droit. Peut-on utiliser le terme d' exclus ? [...]
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