« En 1960, on comptait 4 actifs pour un retraité ; en 2000, il n'y avait plus que deux actifs pour un retraité ; en 2040 on ne prévoit plus qu'un actif pour un retraité. » [Conseil d'orientation des retraites].
[...] La protection sociale contribue donc à un facteur de stabilité politique et de cohésion sociale. Selon Keynes, partisan de la protection sociale, celle-ci permet de soutenir la demande, d'amortir les crises, de stimuler l'activité économique avec une population toujours plus qualifiée et en meilleure santé, ce qui permet d'augmenter la productivité et là encore de stimuler l'économie. Keynes soutient donc l'intervention de l'État même si cela provoque des déficits ou de l'inflation. II/ La protection sociale : fardeau pour l'économie française D'un point de vue économique Une des dépenses les plus élevée pour la France : un système de protection sociale généreux Le montant total des dépenses sociales en France dépasse 500 milliards d'euros par an, c'est-à-dire davantage que le budget de l'État central qui réunit les différents ministères (Éducation, Défense, Justice). [...]
[...] Conclusion: Les avantages économiques d'un système de protection sociale sont confrontés à leurs inconvénients. L'efficacité des différentes catégories de dépenses doit être réexaminée régulièrement, pour, dans certain cas comme la question des retraites, et faire suite à de nouvelles réformes. Mais au-delà des conséquences économiques ou sociales, l'enjeu est également politique : choisir un système de protection sociale généreux ou au contraire limité, c'est choisir un parti politique et choisir le type de société dans lequel on vit avec plus ou moins d'inégalités. [...]
[...] Ce large problème inclut le financement des retraites. Ce problème, objet de nouvelles réformes, est un problème d'une importance capitale. Le vieillissement des populations est un facteur à prendre en compte puisque l'espérance de vie augmente et les anciens 'baby-boomer' arrivent successivement à l'âge de la retraite : on prévoit pour millions de retraités fois plus qu'aujourd'hui). Le recul de l'âge de départ à la retraite a donc été choisi car l'âge légal de départ à la retraite ne sera plus de 60 ans mais de 62 ans en 2018 (avec un recul progressif à partir de juillet 2011). [...]
[...] Les dépenses de protection sociale auraient même tendance à légèrement augmenter lorsque la croissance ralentie. C'est pour cette raison qu'elles ont tendance à soutenir l'activité économique en cas de crise grâce à ce rôle contra-cyclique. Les protections sociales amortissent donc les crises. Par exemple lors du choc pétrolier, on a augmenté les prestations sociales (développement des indemnisations au chômage) pour lutter contre la crise et faire augmenter le pouvoir d'achat pour soutenir la demande. Les protections sociales par leurs actions contra-cycliques sont un stabilisateur conjoncturel. [...]
[...] Et le solde du budget de la protection sociale est négatif et s'élève à plus de milliards d'euros en 2010. Un niveau élevé de dépenses sociales est un handicap pour la croissance et l'emploi Un niveau élevé des dépenses sociales constitue aussi un handicap pour l'emploi. Cela découle d'abord de leur effet négatif sur la croissance économique, donc moins d'embauches possibles, et donc cela provoque une augmentation du chômage. D'autre part, le mode de financement des dépenses sociales contribue à alourdir le coût du travail (qui est deux fois le salaire net) puisque les recettes reposent sur des cotisations payées par les patrons et par les salariés en fonction des salaires. [...]
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