Le système français de protection sociale a longtemps été considéré comme l'un des meilleurs au monde. Il traverse pourtant une crise financière de grande ampleur qui risque de remettre en cause une partie des acquis sociaux. Face à la transformation des risques, la protection sociale doit évoluer. Le rôle respectif de l'Etat et des partenaires sociaux est à redéfinir. Ainsi, l'avenir de la protection sociale se joue encore plus au niveau européen.
La protection sociale, caractéristique de l'Etat Providence, est l'ensemble des dispositifs financés par les cotisations sociales ou les impôts et destinés à aider des individus confrontés à une baisse de revenu (chômage, retraite, accident du travail…) ou à des dépenses supplémentaires (maladie, naissance…).
L'équilibre par le marché, théorie défendue par les libéraux, suppose une libre concurrence, et un rôle minimum de l'Etat. Cependant, la protection sociale reste l'un des domaines où les compétences étatiques sont les plus fortes. Là est tout le débat.
Ces différents points de vue nous amènent à poser la problématique suivante : dans quelle mesure le système de protection sociale français est-il, aujourd'hui, remis en cause ?
Par conséquent, dans une première partie nous mettrons en avant ce qui a conduit à remettre en cause le système actuel, puis dans un deuxième temps nous étudierons les conséquences d'un système dicté par le marché ou l'Etat.
[...] La précarité et la pauvreté dues à la crise sont aussi des facteurs importants d'alourdissement des dépenses (RMI, SMIC Face aux déficits de ces différents régimes, des réformes importantes sont parues inévitables et reste encore aujourd'hui au cœur des débats (réforme de l'assurance chômage en 1992, du régime des retraites en 1993 ) Les Facteurs sociaux et politiques La crise économique de 1974 va provoquer la remise en cause des fonctions de l'Etat et notamment la fonction de redistribution de l'Etat est contestée. Les économistes libéraux insistent sur les effets désincitatifs de la protection sociale qui rigidifient le marché du travail. Au-delà des critiques libérales, l'Etat-Providence traverse, selon P. ROSANVALLON (La crise de l'Etat-Providence, une triple crise : une crise financière, une crise d'efficacité (augmentation des inégalités), une crise de légitimité (l'affirmation de la liberté individuelle conduit à remettre en cause le rôle tutélaire de l'Etat). Enfin, la fonction d'allocation assurée par l'Etat est contestée. [...]
[...] Ces mesures nous rapprochent d'un modèle résiduel de l'Etat providence ; la protection sociale mime de plus en plus les mécanismes de marché. II- UNE PROTECTION SOCIALE TOURNEE DE PLUS EN PLUS VERS LE MARCHÉ Les avantages des mécanismes de marché dans le domaine de la protection sociale Cette position est défendue par les libéraux qui prônent un Etat minimal et une régulation par le marché. Les réformes conçues et réalisées en sont l'illustration : moins d'Etat, plus de marché. [...]
[...] Face à la transformation des risques, la protection sociale doit évoluer. Le rôle respectif de l'Etat et des partenaires sociaux est à redéfinir. Ainsi, l'avenir de la protection sociale se joue encore plus au niveau européen. La protection sociale, caractéristique de l'Etat Providence, est l'ensemble des dispositifs financés par les cotisations sociales ou les impôts et destinés à aider des individus confrontés à une baisse de revenu (chômage, retraite, accident du travail ) ou à des dépenses supplémentaires (maladie, naissance L'équilibre par le marché, théorie défendue par les libéraux, suppose une libre concurrence, et un rôle minimum de l'Etat. [...]
[...] De plus, ce système est peu efficace car l'espérance de vie n'est pas particulièrement élevée dans ce pays et d'un point de vue économique les dépenses de santé sont très supérieures à ce qu'elles sont dans les antres pays développés. Par conséquent, en assurance maladie laisser faire le marché c'est permettre aux assurances commerciales de remplacer les assurances sociales. En jouant sur la liberté de choix des citoyens, liberté de s'assurer ou non, on crée un système non solidaire. Or, la sécurité sociale représente aux yeux d'un grand nombre de personnes un exemple de solidarité sociale, la sécurité sociale venant ainsi gommer les inégalités. Un juste équilibre entre le marché et l'Etat semble alors nécessaire. [...]
[...] Dans un même temps, les dépenses continuent de s'accroître. Cet accroissement des prestations est dû au processus de généralisation et d'amélioration de la couverture des besoins (dépenses d'indemnisation, de prise en charge des retraites anticipées augmentent avec la montée du chômage), mais aussi cela résulte de la croissance des dépenses de santé (les régimes d'assurance maladie voient leurs charges augmentées). Ces difficultés poussent les pouvoirs publics à rechercher une réduction des coûts. La protection sociale se heurte aussi aux conséquences démographiques. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture